France Télévisons doit prochainement renégocier avec la Fédération Française de Tennis ses droits de retransmission du tournoi de Roland Garros. Contraint à une nouvelle cure d'austérité, le groupe n'a pas encore dit si il souhaitait renouveler les droits de la compétition qui coûtent 15,5 millions d'euros annuels jusqu'à la prochaine édition, du 21 mai au 9 juin 2013.
Les concurrent privés de France Télévisions préparent déjà leur contre-attaque en cas de désistement du groupe public. Nicolas de Tavernost a fait savoir son intérêt pour le tournoi du grand chelem. "Nous regardons Roland Garros", a simplement répondu le président du directoire de M6, ce midi, lors d'un déjeuner avec l'association des journalistes médias, à laquelle puremedias.com fait partie. "Mais, à l'heure qu'il est, nous ne connaissons encore ni les prix, ni les lots", a précisé le patron en indiquant qu'il pourrait, si besoin, mobiliser ses deux chaînes M6 et W9 pour diffuser les matchs. Le tournoi a de quoi intéresser M6 puisque, l'an dernier, il a réalisé de belles audiences avec 18% de parts d'audience en moyenne sur France 2 et France 3.
Nicolas de Tavernost a cependant défendu une approche pragmatique des contenus sportifs, expliquant ne plus vouloir diffuser des rencontres à perte. "Le marché des droits sportifs doit s'adapter à l'économie de la télévision", a-t-il martelé en appelant à la fin de la flambée des prix des droits. Une explosion qui est responsable, selon lui, du basculement sur la télé payante des sports préférés des français. "Nous assistons à un passage du sport sur la télévision payante. Hormis les sports que la loi oblige à diffuser sur la télé gratuite, tout le reste sera bientôt sur la télévision payante", observe-t-il en faisant référence au récent basculement de la Formule 1 ou des matchs principaux de la Ligue des champions vers Canal+.