Le Front national, antisémite ? Après une nouvelle sortie sur les juifs et les chambres à gaz, Jean-Marie Le Pen s'est attiré les foudres des proches de sa fille Marine, nombreux à réclamer sa tête. Parmi eux, Gilbert Collard, député apparenté FN, qui souhaitait déjà en 2014 voir Jean-Marie Le Pen se retirer de la vie politique. C'était précisément sur ce terrain que Thierry Ardisson a entrainé Gilbert Collard, invité de "Salut les terriens", aux côtés de l'humouriste Mustafa El Atrassi et Flavie Flament.
Pour souligner les relations tendues entre Gilbert Collard, venu parler de son livre "Dictionnaire de la langue de con" et Jean-Marie Le Pen, l'homme en noir a d'abord diffusé un extrait dans lequel le président d'honneur du FN invitait l'avocat à "remplacer les deux consonnes de son nom (par deux autres consonnes)". "Minimiser le génocide des juifs, c'est plutôt banal pour Le Pen" a lâché Thierry Ardisson de retour en plateau. Une question qui a donné lieu à une première vanne sur la surdité présumée de Gilbert Collard.
"Non ce n'est pas banal, de sa part et de la part de bien d'autres, j'ai toujours dit que c'était inacceptable" a-t-il répondu. "Les militants ne savent plus trop qu'elle est la ligne politique du parti. Est-ce qu'il faut être antisémite ou pas ?", a poursuivi Thierry Ardisson sur un ton provocateur. "La question est tellement con que j'ai du mal à y répondre. L'antisémitisme est un délit, c'est comme si vous demandiez à quelqu'un faut-il être voleur, violeur, égorgeur, assassin. L'antisémitisme et le racisme sont des délits, vous le vous mettez là (dans la tête), donc on ne peut pas avoir pour ligne ce qui est infractionnel et on ne doit pas [...] dans tous les mouvements, dans tous les lieux, il y a des gens difficilement fréquentables", a conclu le secrétaire du Rassemblement Bleu Marine.
Bien décidé à faire sortir son invité de ses gonds, Thierry Ardisson a demandé à Gilbert Collard pourquoi il n'irait pas prendre sa carte au FN maintenant que Jean-Marie Le Pen allait en être exclu, avant de préciser que "l'avantage de cette carte, c'est qu'elle donne droit à deux dérapages racistes par an". Un nouveau tacle qui n'a pas perturbé le principal interessé : "Non non, l'avantage de cette carte c'est qu'on peut répondre à Mr Ardisson 'oui je suis au Front', donc il en déduira automatiquement qu'on est donc raciste. Quelle objectivité !".
La suite de l'interview se poursuivra entre provocations et réparties échangées des deux côtés pendant plus de 5mn. Une partie de ping-pong verbal que puremedias.com vous propose de visionner en intégralité.