Après Renault et la Fédération Française de Football, c'est au tour de la mairie de Narbonne d'être confrontée à une fuite d'informations confidentielles qui se sont retrouvées dans les pages d'un quotidien local. Un employé municipal vient ainsi d'être mis à pied par sa hiérarchie, accusé d'avoir transmis au journal Midi Libre un projet de réorganisation des services municipaux, censé remédier à une "atomisation" et un "cloisonnement" des services, et à des défauts de clarté et de souplesse.
Hier, Jean-François Andujar a pris connaissance de son exclusion temporaire de trois jours pour manquement à son "obligation de discrétion professionnelle". Des accusations que cet employé affecté au service des handicapés récuse vigoureusement. "Qu'ils apportent la preuve de ce qu'ils disent", a-t-il déclaré, "à la mairie, il y a des fuites depuis 2008. Est-ce qu'Andujar est responsable de toutes les fuites ?".
Si le projet de réorganisation n'avait pas encore été officiellement présenté aux représentants du personnel, Jean-François Andujar a toutefois souligné qu'une dizaine de personnes en avaient pris connaissance, estimant que sa hiérarchie cherchait "une tête de Turc" pour ce manquement à la légalité. L'employé municipal ne compte pas se laisser faire et entend attaquer son exclusion devant le tribunal administratif.