Victoria Abril attaque Lucie Lucas. L'actrice espagnole a réagi, par la voix de son avocat, aux accusations d'agressions, y compris sexuelles, proférées trois jours plus tôt à son encontre par Lucie Lucas, et a annoncé que sa cliente déposerait plainte dans le courant de la semaine prochaine. "Les accusations portées sont graves", estime Me Stéphan Zitzermann auprès de "Libération", qui révèle l'information. "Nous allons donc porter plainte en diffamation afin de pouvoir nous expliquer devant la justice".
Les prémices de ce conflit désormais judiciaire remontent à quelques jours à peine. Ce mardi 26 décembre 2023, lorsqu'elle a appris que Victoria Abril, sa mère dans la série de TF1 "Clem", était l'une des 55 signataires de la tribune de soutien à Gérard Depardieu, accusé par quatorze femmes de violences sexuelles, visé par trois plaintes, et mis en examen pour viols depuis 2020, le sang de Lucie Lucas n'a fait qu'un tour.
La comédienne, récemment à l'affiche de "Cannes, police criminelle" sur la même chaîne, est passée par plusieurs phases. D'abord "sous le choc", comme elle l'a écrit sous un post Instagram de Charlotte Arnould, première accusatrice de Gérard Depardieu, elle a ensuite exprimé sa colère.
"Artistes à vomir... Boomers de merde... la honte sur vous! Je n'arrive vraiment pas à y croire ! J'ai si hâte que vous disparaissiez de nos écrans pour de bon!", a-t-elle jugé. Avant d'interpeller et de mettre en cause Victoria Abril. "Victoria... Tu veux qu'on parle de tes nombreuses agressions y compris sexuelles envers tes partenaires ? A y réfléchir, je ne suis pas surprise que tu aies signé ce torchon... Tu flippes toi aussi, et à y réfléchir tu as bien raison. Ça suffit le délire".
Depuis, Lucie Lucas a nuancé ses propos à deux reprises, sur Franceinfo mercredi 27 décembre puis dans une interview au "Huffington Post" ce vendredi 29 décembre. "Les violences sexuelles dont je l'accuse n'ont pas été tournées contre moi, mais ce sont des choses dont j'ai été témoin", a-t-elle précisé sur Franceinfo. Des "violences sexuelles" qu'elle n'avait pas "l'intention de développer puisque je n'étais pas directement concernée et que je ne raconte pas les histoires des autres sans leur accord", a-t-elle ajouté dans les colonnes du "HuffPost".
"Ce n'est pas Victoria Abril que j'ai envie d'accuser. J'ai eu cette espèce de montée de sang. Je me suis peut-être permis ça, car c'est ma 'maman de cinéma' et que je me suis sentie profondément trahie et abandonnée", , a-t-elle souligné plus généralement sur Franceinfo. Avant d'expliciter : "Ce que je voudrais dénoncer, c'est qu'il y a un sentiment d'impunité qui est total chez certaines personnes, notamment des personnes de la génération de Gérard Depardieu et Victoria Abril, qui se permettent de tyranniser des plateaux entiers et d'avoir des comportements qui je ne trouve pas admissibles, voire qui ne sont pas légaux".
Lucie Lucas a notamment raconté comment un acteur l'a menacée de la violer, les humiliations récurrentes, ainsi que la fois où un réalisateur venait tambouriner à sa porte au milieu de la nuit.