Dix jours après son échange très tendu avec le philosophe Michel Onfray, sur le plateau d'"On n'est pas couché" Yann Moix revient sur cette passe d'armes cathodique. Interrogé ce matin par "TéléObs", le nouveau chroniqueur de Laurent Ruquier en profite pour répondre au philosophe qui avait déclaré dans l'émission : "La place que vous avez, on me l'a proposée, je l'ai refusée". "Ca faisait cinq ans que je rêvais d'avoir le poste, rectifie le partenaire de Léa Salamé. D'ailleurs Laurent Ruquier avait pensé il y a quatre ans à créer un duo avec Michel Onfray. Onfray m'a balancé qu'on lui avait proposé ma place, oui, quatre ans avant, et avec moi."
L'écrivain estime avoir mis quatre émissions "pour oublier qu'(il) faisait de la télé" et ne plus être "le stagiaire de Léa Salamé". Yann Moix estime aussi avoir été trop littéraire lors de la première, trop dans le divertissement lors de la seconde, plus en retrait pour la troisième. Il explique avoir tenté une autre posture pour la quatrième. "Comme les enfants j'ai mis mon doigt sur la plaque chauffante, j'ai testé la carte de l'agressivité. (...) J'avais décidé d'être agressif quoi qu'il arrive et c'est tombé sur Onfray, tant pis pour moi. (...) Depuis, j'ai rectifié le tir en me présentant plus souriant", explique-t-il.
Après coup, Yann Moix reconnait que ce n'était pas un bon choix. "Le combat de boxe avec Onfray, je l'ai perdu mais il a pris quelques bourre-pifs ! Ca aurait été plus malin d'y aller plus 'Columbo', plus innocent ou plus glacial", reconnait-il avant de charger tout même son invité du jour. "On a tout de même vu ce qu'il y avait sous l'eau quand la mer se retire. Sur le long terme, ça lui fera beaucoup plus de mal qu'à moi. Presque à mon insu, j'ai révélé chez Onfray quelque chose de monstrueux", lance le réalisateur de "Podium". "Mes questions étaient agressives dans la forme mais louables sur le fond. J'aurais dû lui demander la même chose avec le sourire, ça fait cent fois plus mal... J'avais instauré un ton qui était celui de la violence, j'ai récolté en retour la violence", analyse-t-il.
Mais Yann Moix indique que ce sont les commentaires sur les réseaux sociaux qui lui ont fait comprendre qu'il avait perdu son duel. "Je n'avais pas eu la sensation de m'être fait massacrer par Onfray. Si Internet n'existait pas, je me dirais même 'Onfray, je l'ui ai mis une branlée'", s'amuse Yann Moix. Malgré tout, il reste fier d'avoir proposé cette "bonne séquence" de télévision car il explique que le contenu des tweets pendant l'émission importe plus à la production que les audiences collectées par Médiamétrie.