Confiant. Malgré les audiences préoccupantes enregistrées depuis le début de la saison par son émission quotidienne "L'info du vrai" sur Canal+, Yves Calvi garde le moral. "L'Obs", dans lequel il est interrogé ce jeudi, lui rappelle que le rendez-vous quotidien de la chaîne du groupe de Vincent Bolloré a débuté "avec une audience autour de 150.000 téléspectateurs", soit "dix fois moins" que lorsqu'il présentait "C dans l'air" sur France 5. Et après avoir symboliquement franchi le cap des 300.000 téléspectateurs pour la deuxième partie de l'émission le 2 octobre dernier (314.000 personnes pour 1,4% de PDA), les audiences semblent parties pour s'installer durablement autour des 200.000 téléspectateurs chaque soir.
"Nous sommes arrivés dans une chambre vide et nous progressons. Quand j'entends parler d'accident industriel, c'est injuste et faux", assure Yves Calvi, dont "L'info du vrai" vient de fêter son 100e numéro. Le terme d'"accident industriel" avait été employé par le magazine "Capital", dans son palmarès des animateurs télé les plus rentables, où Yves Calvi arrivait en dernière position.
Dans l'entretien, le journaliste n'hésite pas à qualifier son émission de "révolution culturelle pour Canal". "Je suis certain de présenter une grande émission d'info qui s'imposera et laissera une trace. Depuis la rentrée, Vincent Bolloré n'a cessé de nous témoigner sa confiance", poursuit le présentateur. Yves Calvi assure même, quelques lignes plus tard que "'L'info du vrai' sera là la saison prochaine. Nous avons déjeuné deux fois avec Vincent Bolloré. Il avait l'air content. Nous aussi. Que vous dire de plus ?". Et le présentateur d'ajouter : "Bolloré nous l'a dit les yeux dans les yeux : 'Je suis fier de votre émission, je vous laisserai du temps, plusieurs années'".
Yves Calvi affiche le même optimisme qu'au mois de novembre. Il avait alors assuré à nos confrères de "TV Magazine" que "cette émission a un bel avenir". Mais quand Alexandre Le Drollec, le journaliste de "L'Obs", lui fait remarquer que dans un passé pas si lointain, Vincent Bolloré avait promis à Maïtena Biraben, ex-présentatrice du "Grand Journal", "qu'elle serait là jusqu'en 2022" avant qu'elle ne soit évincée de l'émission au bout d'une saison et licenciée pour faute grave, Yves Calvi rétorque : "Il a le droit de changer d'avis. Le propriétaire, c'est lui. Ça ne me choque pas même si c'est rude pour Maïtena Biraben. Nous sommes dans une démarche différente", assure-t-il.