La petite phrase n'a pas été relevée par la principale intéressée, Martine Aubry. Invitée du journal de 20 heures lundi soir en duplex sur France 2, elle était interrogée par David Pujadas. Inévitablement, suite à son arrivée en France dimanche matin, le sujet DSK a été abordé lors de l'entretien. Même si Martine Aubry a tenté de l'évacuer assez rapidement.
Au cours de l'entretetien, David Pujadas lui lance : "On a dit que vous avez semblé changer d'attitude vis-à-vis de lui (Dominique Strauss-Kahn) ces derniers jours (...) Si vous êtes désignée par la primaire et si vous êtes élue présidente la République, ce qu'on vous souhaite, est-ce qu'il aura une place à vos côtés dans votre équipe ?". Martine Aubry ne relève pas le "souhait" de David Pujadas et répond : "J'essaie d'appliquer ce que je viens de dire : attendre que Dominique Strauss-Kahn s'exprime". Simple formule de politesse ou maladresse du présentateur ? Une chose est sûre, sa petite phrase a donné lieu à une reprise par l'AFP dès hier soir et à des multiples commentaires sur les réseaux sociaux laissant place à bon nombre d'interprétations.
"Ce n'est pas un lapsus, mais une formule de politesse, chacun peut l'interpréter comme il le souhaite. Ce qu'on vous souhaite est très différent de ce qu'on souhaite. Je reçois tous les candidats à la primaire, je peux le dire en ces termes à chacun d'entre eux ! Et si j'avais une préférence partisane, bien évidemment je me garderais de la faire comprendre à l'antenne" explique David Pujadas à puremedias.com. Quant à la reprise de sa petite phrase par l'AFP, il s'en étonne : "On est tous un peu tombés de notre chaise en découvrant la dépêche AFP, réagit David Pujadas. Certains n'ont pas compris ici ! Si les gens l'avaient ressenti comme tel, le standard de France 2 aurait explosé, ce qui n'a bien sûr pas été le cas. Même lors de notre réunion de débriefing après le journal, personne n'y a fait référence".