Nouvelle production française pour Netflix. Ce mercredi 10 avril, la plateforme de streaming publie les six épisodes de la mini-série "Anthracite : Le mystère de la secte des Ecrins". Un thriller efficace, inspiré d'une histoire vraie, porté par Hatik et Camille Lou. Derrière ce projet se cachent Fanny Robert, créatrice notamment de "Profilage", série à succès de TF1 et Maxime Berthemy, qui a aussi travaillé sur "Profilage". Pour leur première création pour le géant américain, ils se sont inspirés de l'affaire de la secte de l'Ordre du Temple solaire et du massacre collectif de décembre 1995 qui a coûté la vie à 16 personnes en Isère. Pour autant, la série met en scène une secte fictive, dans un village fictif.
L'intrigue d'"Anthracite", aux multiples ressorts et rebondissements, est très noueuse. Elle mêle de nombreux éléments, entre croyances diverses et variées, expérimentations scientifiques, secrets de famille bien enfouis et bon lot de cadavres. Les divers éléments finissent par s'imbriquer les uns dans les autres. Résultat : à la fin de la série, le spectateur a les réponses à toutes ses questions. L'histoire prenante et bien ficelée nous tient en haleine jusqu'à la fin. Derniers rebondissements compris.
La réalisation, signée Julius Berg (déjà à la mise en scène d' "Un homme d'honneur" sur TF1 avec Kad Merad), est soignée et dynamique. Dès le début, le réalisateur offre de très belles images de la montagne du Vercors où la série a été tournée.
Côté performance, Hatik, révélée par la série de Canal+ "Validé" (dont le tournage de la saison 3 vient de débuter), dévoile, au début, un jeu relativement doux avant de se révéler plus incisif, à mesure que son personnage est dans la tourmente. Le rappeur interprète ici Jaro, ancien délinquant venu s'apaiser à la montagne, dont la mise au vert de Jaro va rapidement tourner court, puisqu'il va être accusé de meurtre...
A ses côtés, Noémie Schmidt ("A l'intérieur" sur France 2, "3615 Monique" sur OCS), incarne Ida, une geekette haute en couleurs, spécialiste du web sleuthing (enquêtes menées en ligne par les internautes pour résoudre notamment des cold cases). Le personnage, grâce à son obsession pour le titre dance des années 90, "What is love" d'Haddaway, offre des moments plus légers à cette série dramatique.
Dans la distribution, il y a aussi Camille Lou (les séries "Les Bracelets rouges", "Les combattantes", "Prométhée" sur TF1), Raphaël Ferret ("Profilage " et "Vise le coeur") ou encore le Belge Nicolas Godart, qui se révèle ici dans le rôle de Roméo, un personnage important, qui donnent la réplique à Kad Merad et Jean-Marc Barr. Ces deux derniers, bien qu'ayant des rôles secondaires et assez peu d'apparitions à l'écran, tirent leur épingle du jeu. Une série bouclée en six épisodes qui vous tiendra en haleine jusqu'à la fin.