"Télématin" fait l'actualité médiatique en cette fin de saison. Déjà dans la catégorie mercato, puisque celle qui animait la matinale de France 2 depuis la rentrée dernière quitte déjà le navire. Marie Portolano a ainsi exprimé à sa direction "le souhait d'évoluer professionnellement", avait indiqué Alexandre Kara, directeur de l'information de France Télévisions, dans les colonnes du "Parisien". C'est Flavie Flament, qui officiait jusqu'ici sur RTL, qui a été choisie pour la remplacer.
Dès la rentrée 2024, celle qui fait son retour sur le petit écran animera donc la matinale de la Deux aux côtés de Thomas Sotto, dont le comportement a été pointé du doigt ces derniers jours. Dans une enquête de Télérama parue mercredi 3 juillet, plusieurs collaborateurs et ex-collaborateurs du journaliste ont dénoncé de "l'irrespect, des colères froides", de la part de celui qui est à la tête du rendez-vous matinal depuis 2021. "Je n'ai jamais vu un animateur dont tout le monde avait aussi peur", disait une ancienne collaboratrice de l'émission. "Il humilie, c'est dégradant", confiait une cadre de "Télématin".
Des critiques qui ont "blessé" Thomas Sotto, qui s'est d'ailleurs défendu dans les colonnes de l'hebdomadaire. "Télématin", c'est "beaucoup de pression, de fatigue, et peut-être chez certains un sentiment d'injustice, car personne ne démérite". "Oui je peux être exigeant, de bonne ou de mauvaise humeur. Je suis très franc, je dis les choses les yeux dans les yeux", ajoutait-il. Il reconnaissait également un "héritage Europe 1", "massivement importé" lorsqu'il est arrivé sur France 2 . "Je faisais des débriefs trop durs, je fais amende honorable, et j'ai corrigé le tir depuis deux ans", assurait-il.
Le 5 juillet, c'était au tour de Télé-Loisirs de publier d'autres témoignages visant Thomas Sotto. "Il est très difficile et peut avoir des crises. Moi, je l'ai vu humilier des chroniqueurs en conférence de débrief", affirmait une source proche du dossier. Cette même personne a évoqué le cas d'une programmatrice chargée de l'interview politique "Les 4 vérités", "très expérimentée". "Elle est partie en burn-out au bout de deux mois à cause de lui. Et ce n'est pas la première. Il y en a beaucoup qui sont partis par sa faute, d'autres qui ne veulent plus travailler avec lui et ceux qu'il a blacklistés...".
Un autre témoignage le décrit comme un "faux-gentil". "Partout où il est passé, ça s'est mal fini", ajoutait cette source. Son expérience à RTL est notamment évoquée. Le journaliste y a animé la tranche du soir, de 18 à 20h, entre 2019 et 2021, prenant la suite de Marc-Olivier Fogiel. "Il ne parlait à personne à la radio et était désagréable avec les autres. À RTL, ça s'est mal passé à la fin. Il n'aime que lui. Il a un ego démesuré", déclarait au magazine un ancien salarié de la radio privée.
Des critiques qui s'accumulent contre le visage de la matinale de France 2, qui bénéficie tout de même de plusieurs soutiens à la rédaction. Marie Portolano évoquait dans "Télérama" "un homme fou de boulot, ultra rigoureux", sans qui "l'émission n'est pas la même : quand il est là, il n'y a pas d'accroc". Elle a d'ailleurs confié avoir "adoré travailler sur cette émission" dans le post Instagram où elle a fait ses adieux au programme. Même son de cloche du côté de Victoire de Rincquesen, qui travaille avec Thomas Sotto depuis 15 ans, et est devenue son amie. "C'est un bonheur de travailler avec quelqu'un de droit et d'honnête comme lui", assurait-elle auprès de l'hebdomadaire.