Black Widow a un nouvel ennemi. Jeudi Scarlett Johansson a déposé une plainte devant un tribunal de Los Angeles contre Disney, avançant le fait que la compagnie avait rompu son contrat en rendant disponible le film "Black Widow" en streaming en même temps qu'en salles.
Alors que l'actrice avait un salaire lié aux performances du film au box-office, elle estime que la sortie en streaming de "Black Widow" a entraîné un manque à gagner de 50 millions de dollars pour le film, d'après des sources proches de l'actrice au "New York Times". Selon Reuters, la plainte déposée déclare que Disney voulait orienter le public vers Disney+ où "(l'entreprise) pourrait garder l'argent pour elle, en même temps que de faire grossir le nombre d'abonnés de la plateforme (...) Deuxièmement, Disney a voulu dévaluer considérablement l'accord de Mme Johansson afin de s'enrichir".
La réponse de la firme ne s'est pas fait attendre. Disney juge ainsi la plainte comme "triste et désolante dans son mépris insensible pour les effets mondiaux horribles et prolongés de la pandémie de COVID-19". Avant de poursuivre et de se défendre : "Disney a pleinement respecté le contrat de Mme Johansson et en outre, la sortie de 'Black Widow' sur Disney+ a considérablement amélioré sa capacité à gagner une compensation supplémentaire de 20 millions de dollars à ce jour".
L'avocat de l'actrice, John Berlinski a également fait entendre sa version à travers un communiqué à l'Agence France Presse : "Ce n'est un secret pour personne que Disney sort des films comme 'Black Widow' directement sur Disney+ pour attirer plus d'abonnés et ainsi faire grimper le cours de l'action de l'entreprise et invoque le Covid-19 comme prétexte".
Sorti en salle le 9 juillet, "Black Widow" a en trois semaines engrangé 150 millions de dollars de recettes dans les cinémas américains. La firme aux grandes oreilles affirme par ailleurs avoir gagné plus de 60 millions de dollars grâce à la sortie du long métrage sur Disney+.
La décision de Disney de rendre disponible le film sur sa plateforme de VOD pour le prix de 30 dollars n'a pas provoqué la seule colère de Scarlett Johansson. L'Association des propriétaires de cinéma aux États-Unis avait fustigé l'entreprise à travers un communiqué, l'accusant d'avoir causé plusieurs dizaines de millions de pertes.