Il ne mâche pas ses mots. Hier soir, Stéphane Guillon était invité dans "C à vous" sur France 5 pour la promotion de son nouveau livre "Journal d'un infréquentable" (Grasset). Dans cet ouvrage, il revient sur la saison audiovisuelle 2016-2017 qui s'est terminée par son éviction de l'émission "Salut les Terriens !", présentée par Thierry Ardisson sur C8.
Tout d'abord, le comique a évoqué son licenciement brutal et inattendu de Canal+ : "Je l'ai appris par la presse par un jeune stagiaire qui travaillait pour Yann Barthès (...) Il était jeune ce garçon, très charmant. Il m'a dit : 'Vous n'êtes pas au courant ? Vous êtes viré'. Voilà, j'en ris encore". Il a ajouté que ni Thierry Ardisson, ni la chaîne ne l'avait appelé pour lui annoncer son éviction du groupe Canal+.
Par la suite, Stéphane Guillon a fait part de son étonnement concernant la présence de Raquel Garrido, ex-porte-parole de la France insoumise, dans "Les Terriens du dimanche" sur C8. "Elle est dans une émission financée par Vincent Bolloré. C'est assez étonnant... Stupéfiant, consternant, lamentable, affligeant, grotesque, pitoyable. Je peux vous faire le Larousse si vous voulez", a-t-il poursuivi.
Dans son livre, l'humoriste a réalisé un portrait de Thierry Ardisson, dans lequel il le nomme "Le Patron". Marion Ruggiéri a ainsi relevé différentes anecdotes à son sujet, dont celle de l'animateur en noir "qui ne pleure pas au bon moment" dans ses émissions. "Du coup, on refait, on coupe, pour qu'il pleure au bon moment, exactement là où il a décidé de pleurer. En conférence de rédaction, on décide que Thierry pleure à tel moment", s'est moqué le comédien.
"En même temps, vous savez, un portrait, ce n'est pas du tout un règlement de comptes. Un portrait, vous racontez. Moi, je raconte Thierry Ardisson dans ce livre, comme je raconte Pierre Richard, Jean-Paul Belmondo, Charb, des tas de portraits", a expliqué Stéphane Guillon, avant d'ajouter : "Il s'est passé que je suis arrivé à Canal+ en 2003. Elle symbolisait la chaîne de l'impertinence et de la liberté. En 2016, est arrivé sur cette chaîne Vincent Bolloré, et cette chaîne est devenue celle de la censure". "J'étais une caution formidable pour eux. Ils auraient pu dire 'Quid de la liberté d'expression ? Regardez, Stéphane Guillon est impertinent'. Ca n'a pas été le cas", a-t-il conclu. puremedias.com vous propose de visionner son interview dans "C à vous".
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