La bataille par médias interposées se poursuit. Hier, venu assurer la promotion de son livre "Journal d'un infréquentable" (éditions Grasset) dans "C à vous", Stéphane Guillon balançait généreusement sur Thierry Ardisson, avançant notamment que ce dernier pleure sur commande de la production dans "Salut les Terriens !". Piqué au vif, l'homme au noir lui a répondu ce matin dans une lettre ouverte. "Tu gagnais 10.000 euros par semaine et je comprends qu'aujourd'hui cela te manque cruellement. Mais de là à mentir et à me dénigrer sans raison et sans preuve, il y a une limite que tu franchis dans la honte" lançait notamment l'homme en noir.
Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour que Stéphane Guillon lui réponde. Et c'est dans une lettre ouverte publiée par le "Huffington Post" que l'humoriste a décidé de publier son droit de réponse. "Mon cher Thierry, merci pour ta lettre. Content d'avoir de tes nouvelles, je n'en avais pas eu depuis mon éviction de (C8) en juin dernier, alors tu imagines ma surprise !" lance-t-il, plein d'ironie. "En revanche, je ne comprends pas que tu réagisses si mal à un livre dans tu n'es pas cité une seule fois" poursuit-il.
En effet, dans "Journal d'un infréquentable", Stéphane Guillon ne cite jamais nommément Thierry Ardisson, désigné par la formule "Mon patron". L'humoriste a en fait joué sur les mots, anticipant peut-être la colère de l'homme en noir, qui s'était déjà insurgé récemment contre des écrits de Frédéric Beigbeder à son sujet, d'ailleurs jugés "très drôles" par Stéphane Guillon. "Lorsqu'on étrille les gens, comme nous le faisons régulièrement toi et moi, il faut accepter d'être chambré en retour. C'est de bonne guerre (...)" sermonne ensuite le polémiste.
Dans la suite de sa lettre ouverte, Stéphane Guillon ironise sur les attaques de Thierry Ardisson sur sa rémunération et donc ses activités. "Je n'ai jamais autant travaillé depuis mon départ de chez toi. C'est fou comme les gens me désirent depuis que je ne suis plus à tes côtés" poursuit-il, révélant notamment qu'il va tourner dans les séries "Munch" et "Guépardes", diffusées respectivement sur TF1 et TF1 Séries Films, mais aussi dans un film de Philippe Gautier et qu'il va jouer dans une pièce de théâtre. "Pardon d'étaler ainsi mon CV mais ta sollicitude m'a émue" raille alors Stéphane Guillon.
À la fin de sa lettre, l'humoriste rend hommage à l'homme en noir qui a été "un modèle pour (lui)" à l'époque de "Rive Droite, Rive Gauche" et "Tout le monde en parle". "Alors quand les salariés de iTELE ont été licenciés, quand Bolloré censurait la chaîne, vidait sans ménagement des gens de grande qualité, je pensais bêtement que tu serais à mes côtés" poursuit-il, regrettant que Thierry Ardisson ne soit pas venu "manifester" à ses côtés et qu'il ne se soit pas non plus "insurgé".
"Tu as préféré ne rien dire, garder ta place et ton salaire, celui que tu me reproches d'avoir touché indûment" lance-t-il ensuite, concédant toutefois qu'il ne "juge pas pour autant" l'homme en noir et qu'il ne "(lui) en veut pas" non plus. "Les gens changent, c'est ainsi. Mais de grâce un peu d'humour sur toi même" conclut finalement Stéphane Guillon. La suite au prochain épisode ?