Dérapage en direct sur BFMTV. Tandis que la chaîne diffusait une émission spéciale, présentée par Maxime Switek et Julie Hammett, consacrée au conflit qui fait rage entre le Hamas et Israël, de violents propos ont été tenus en coulisses aux alentours de 20h14. Diffusés par erreur lors de l'interview de la famille de Céline, une française portée disparue depuis les premiers heurts entre les deux intervenants du conflit. Envoyé spécial à Tel Aviv, le journaliste Ronald Guintrange interrogeait le mari et le frère de la jeune femme sur leur impressions après l'allocution du président Emmanuel Macron.
S'exprimant en hébreu, les propos de l'époux de Céline n'ont pas bénéficié d'une traduction en direct. Rapidement, des voix parasites se sont faites entendre à l'antenne dans ce qui semble être une conversation entre deux personnes. Si les propos tenus hors caméra restent d'abord flous, mélangés au témoignage diffusé en direct, on peut notamment entendre : "On n'entend pas la trad. (...) Non mais la trad".
Vraisemblablement énervée, l'une des personnes impliquée dans cette conversation a ensuite haussé le ton, rendant ses propos plus clairs. "Elle est interprète anglais-français, elle n'est pas interprète juive", a-t-on alors pu entendre clairement alors que les images montraient encore l'interview du mari de la disparue. La voix s'est faite une nouvelle fois entendre, déclarant cette fois-ci : "Putain mais vous êtes des bouffons".
L'interview a ensuite été relancée par le journaliste présent à Tel Aviv, interrogeant cette fois-ci le frère de Céline, qui répondait aux questions en Français. Toujours présents, les bruits parasites se sont fait plus discrets tandis qu'aucune traduction n'était cette fois-ci nécessaire. Ronald Guintrange a ensuite voulu relancer l'interview en interrogeant à nouveau le mari de la jeune française. Cette nouvelle tentative, toujours non-traduite en direct, a été rapidement interrompue par Maxime Switek en plateau. "Petit problème de traduction", a-t-il précisé avant de demander à l'un des intervenants présent à ses côtés de résumer ce qu'avait déclaré l'homme interviewé, à savoir qu'il lançait un appel à l'Etat français et toutes les instances internationales pour recevoir de l'aide. puremedias.com vous propose de revisionner la séquence.
Si le dérapage entendu en direct n'a d'abord pas fait l'objet d'une réaction, Maxime Switek et Julie Hammett y sont revenus près de deux heures plus tard. "Nous souhaitons revenir sur ce qu'il s'est passé tout à l'heure à l'antenne juste après l'allocution du président de la République. En raison d'un problème technique, des propos tenus hors antenne ont été entendus à l'antenne. BFMTV regrette profondément ce qu'il s'est passé et comprend l'émoi légitime que ces propos provoquent ce soir", a déclaré Maxime Switek à 21h45. "Oui et nous présentons nos excuses à tous ceux qui ont été choqués, BFMTV continuera à exiger la plus grandr rigueur et la maîtrise des propos tenus sur son antenne et n'autorise en aucun cas des propos qui portent atteinte à l'honneur ou à la considération de toute personne. C'était important pour nous de vous transmettre ce message", a renchéri Julie Hammett.
Il y a quatre mois, BFMTV avait déjà été contrainte de s'excuser après la diffusion de propos tenus hors antenne lors d'un direct consacré à la découverte du corps de Karine Esquivillon et des aveux de son mari. "À la suite d'une erreur technique, nous regrettons la diffusion de propos inappropriés qui n'ont pas leur place sur notre antenne. Nous présentons nos excuses à la famille de Karine Esquivillon et nos téléspectateurs pour cet incident", avait alors écrit Marc-Olivier Fogiel sur Twitter.