Laurent Ruquier répond à la polémique. En décembre dernier, l'Association des journalistes lesbiennes gay bi trans et intersexe (AJL) avait publié une étude portant sur "Les Grosses Têtes" de RTL ; une étude qui pointait du doigt le traitement des minorités dans l'émission radiophonique à succès. Sur un mois d'écoute, les journalistes militants avaient relevé "159 propos sexistes, 66 séquences LGBTIphobes et 51 remarques racistes" et déploré "un acharnement dissimulé derrière le rire".
Nicolas de Tavernost, le patron du groupe M6 auquel appartient RTL, était monté au front pour défendre Laurent Ruquier, qui officie à la tête du programme, en soulignant que l'émission "Les Grosses Têtes" représentait pour lui "toute la diversité de notre société".
Même la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, qui était jusqu'en 2020 une des pensionnaires du programme, y était allée de son mot de soutien dans l'intervalle. "C'est une émission de divertissement. J'ai beaucoup ri aux 'Grosses Têtes', je continue de rire aux 'Grosses Têtes' et je continuerai de rire aux 'Grosses Têtes'", avait maintenu la membre du gouvernement sur BFMTV.
Laurent Ruquier avait pour sa part retweeté à l'époque quelques messages de soutien sur Twitter. Ce lundi, à l'occasion d'une interview accordée à "Télé 2 Semaines", il s'est exprimé plus clairement sur le sujet, deux mois après la publication de cette étude. A la question de savoir s'il avait été "affecté" par la polémique, l'animateur a répondu par la négative. "Affecté, non. Mais attristé, oui. J'ai trouvé ça grotesque. Si des gens pensent que je suis homophobe, raciste, sexiste – et j'en oublie – tant pis pour eux. Personne ne les a obligés à écouter les 'Grosses Têtes' pendant un mois ! Pourquoi se sont-ils rendus malheureux à faire cela, en cherchant absolument ce qu'ils avaient envie de trouver ?", s'est défendu celui qui officie également sur France 2.
Mais pour lui, là n'est pas l'essentiel : "Ce qui compte, c'est d'être soutenu par sa direction, et cela a été le cas", se satisfait Laurent Ruquier. "Il est aussi arrivé à l'AJL de rire de bon coeur à certains passages. Et il ne nous a pas non plus échappé que Laurent Ruquier était capable de faire amende honorable", avait de son côté précisé l'association dans son étude.