Peuchère ! Comme le rapportent France 3 Provence Alpes Côte d'Azur et France Bleu Bouches-du-Rhône, le candidat La République en marche à la mairie de Marseille, Yvon Berland, a menacé un journaliste des "Echos" après la publication d'un article qu'il n'a pas apprécié. Lundi, Paul Molga a écrit un article pour le site du quotidien économique, concernant la tête de liste LREM locale, avec en titre : "A Marseille, la campagne d'En Marche n'accroche pas".
A la suite de la publication de cet article, Yvon Berland a dérapé sur Twitter en menaçant physiquement le journaliste : "Merci de cet article, tu me donnes une telle énergie que je vais te mettre la tête dans le cul... Rendez-vous le 15 et le 22". Un tweet qui a depuis été supprimé. Mais le prétendant à la mairie de Marseille ne s'est pas arrêté là. Selon plusieurs médias locaux, celui-ci a harcelé pendant six heures le journaliste en le contactant via Facebook, Twitter et son téléphone portable.
"Il m'a appelé plusieurs fois et lorsque je l'ai rappelé, ça a été un déferlement d'insultes et d'injures, j'ai été très choqué", a raconté Paul Molga à France 3. Et d'ajouter : "C'est un article très sévère, je le reconnais, mais il est très fouillé, j'ai croisé plus d'une quinzaine de sources... Qu'il ne plaise pas, je peux le comprendre. (...) L'article n'était que sur internet, je lui ai offert l'occasion de réagir, il a refusé". Interrogé par France Bleu, le journaliste n'a pas souhaité déposer plainte.
Pour sa part, Yvon Berland a publié hier soir un communiqué afin de présenter ses excuses à Paul Molga. "Après la parution dans 'Les Echos' d'un article sur ma campagne électorale à Marseille, j'ai exprimé auprès de ce dernier une vive réaction, fruit du sentiment d'injustice qui m'a alors immédiatement saisi", a-t-il commencé. Et de poursuivre : "Ma réaction a assurément été à son endroit disproportionnée et je tiens dès lors à m'en excuser sincèrement". Le candidat marseillais a "regretté" que Paul Molga "ait étrillé la campagne que (son) équipe mènent collectivement et ardemment sans avoir pris la peine ni de l'interroger directement, ni d'assister aux différentes rencontres avec la presse". Le patron de La République en marche, Stanislas Guérini, a également joint le journaliste des "Echos" pour lui présenter des excuses.