L'Olympique de Marseille riposte. Tenu en échec par Strasbourg le week-end dernier (1-1), le club phocéen s'est senti lésé par l'arbitrage de Bastien Dechepy, déplorant plusieurs situations litigieuses en sa défaveur. Son président, Pablo Longoria, a alors pris le micro de DAZN pour dénoncer "un scandale" et se plaindre d'une accumulation d'injustices contre son équipe. Sur le plateau de "L'Equipe du soir", l'émission de la chaîne L'Équipe, les chroniqueurs sont revenus sur cette intervention musclée, et l'un d'entre eux, Sébastien Tarrago, s'est montré particulièrement virulent envers le dirigeant olympien. "Quand tu diriges un club de 500 ou 600 millions d’euros de budget, même si tu es un jeune président, tu as le droit d’avoir des comportements qui ne sont pas ceux d’un adolescent attardé", a-t-il lancé à la fin de son argumentation.
L'OM a pris connaissance de cette séquence devenue virale sur les réseaux sociaux, et a décidé de prendre des mesures judiciaires contre l'auteur de ces mots. "Dans la continuité de ses dernières prises de position, l’Olympique de Marseille ne tolère plus aucun propos injurieux à l’encontre de son club, de ses dirigeants, de ses salariés ou de ses supporters. Les termes employés par Sébastien Tarrago dans une émission sportive télévisée, dimanche 20 janvier, sont encore une fois inacceptables", peut-on lire sur le communiqué publié sur le site officiel du club. Il y est ajouté : "Aucune excuse ne saurait effacer la violence de ses propos, particulièrement à l’heure où la santé mentale est érigée en Grande cause nationale. C’est pourquoi l’Olympique de Marseille, par la voie d’une action pénale, sollicitera la condamnation de Sébastien Tarrago ainsi que des dommages et intérêts".
De son côté, le journaliste de la chaîne L'Équipe, victime d'insultes et de menaces sur les réseaux, a reconnu être allé trop loin. Il a fait son mea culpa dans un message publié sur X : "Hier, j'ai voulu exprimer l'idée que l'attitude des dirigeants marseillais manquait de hauteur et qu'ils développaient une réflexion infantile. Au final, c'est moi qui me suis embourbé. Mon expression était maladroite et malvenue. Mes excuses à ceux que cela a pu offenser".
Il y a quelques jours, c'est RTL et "On refait le match" qui s'étaient retrouvées dans le viseur de la direction olympienne après des critiques de la journaliste Carine Galli contre la gestion du club. "C'est un homme qui a choisi comme directeur de football quelqu’un de sulfureux. C’est un homme qui est président de l’OM et une légende du club explique qu’il est menacé dans le cadre de son travail. Ce n’est pas le meilleur président de l’OM, loin de là", avait déclaré l'éphémère candidate de "The Island" sur M6 en parlant de Pablo Longoria. Elle avait également dénoncé les "pratiques détestables" du club phocéen. "Regrettant que Marseille soit encore associée à des préjugés nauséabonds et mensongers, l'Olympique de Marseille condamne ces accusations calomnieuses", avait réagi l'institution présidée par Pablo Longoria, affirmant "qu’une plainte en diffamation" avait été "déposée".