
Stéphane Rotenberg passe un cap. L'animateur arbitre, ce jeudi 20 février 2025 à 21h10 sur M6, le 200e épisode de "Pékin Express", près de 20 ans après le lancement du jeu d'aventure en 2006. "Thierry Guillaume (producteur historique du programme, ndlr) a eu la délicatesse de montrer une image de moi sur le prime de lancement de la saison 20 en cours de diffusion", ironise l'arbitre de la course le 19 décembre 2024 en conférence de presse.
"C'était en 4/3, c'est drôle d'imaginer que ce jeu a débuté dans ce format alors que beaucoup de monde aujourd'hui n'a jamais regardé une émission de télévision dans ces proportions d'image (le 16/9 a pris la relève en saison 7 avant l'arrivée plus tardive de la haute définition, ndlr)", rembobine l'animateur historique de "Pékin Express" quand on lui demande ce qui a changé en l'espace de 20 saisons.
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Au-delà de ces considérations techniques, le programme se veut aussi "plus positif et feel-good" qu'à ses débuts. "M6 me demandait de mettre la pression aux candidats, de tendre l'atmosphère", se souvient Stéphane Rotenberg. "Nous avions ainsi des candidats qui n'étaient pas forcément castés pour leur bonne humeur. Ce qui n'est plus du tout notre manière de faire. Aujourd'hui, ils sont contents de me voir. Il n'y a que l'élimination qui n'est pas prise à la rigolade". "Le casting a évolué avec l'idée d'emmener à l'aventure des gens qui ne s'en croient pas capables (à l'instar de Xavier et Céline, Romain et Laura ainsi que Jean-Claude et Axel, binômes respectivement gagnant des saisons 17 à 19, ndlr)", acquiesce Thierry Guillaume.

De la même façon, "le rythme de narration de l'émission a évolué", enchaîne Thierry Guillaume, illustrant son propos avec le prolongement ces dernières saisons des séquences consacrées à la rencontre entre les candidats et les locaux la nuit. Au cours des premières saisons, le duel final ou le panneau "voiture interdite" n'existaient pas encore. "Il y a beaucoup plus d'épreuves qu'à l'origine et maintenant, le stop est régulièrement un support à jeux", raconte le producteur. "Auparavant, nous partions quasiment pour deux jours de suite en stop avant l'épreuve d'immunité. Le stop était en soi une aventure. Il y avait juste du stop, une épreuve d'immunité, du stop et l'élimination", confirme Stéphane Rotenberg, qui sait aujourd'hui "à la minute près" l'heure d'arrivée des candidats.
"Nous travaillons avec des téléphones portables dans tous les pays du monde et des trackeurs GPS nous permettent de savoir où en sont les candidats. Cela a changé notre manière de travailler", confirme l'animateur. Mais cela n'a pas toujours été le cas. "En saison 1, nous sommes au troisième jour de l'étape 1, j'attends les candidats place Rouge. Nous n'avons pas de nouvelles d'eux depuis trois jours. On ne sait absolument pas qui va arriver, quand, comment", se rappelle-t-il.
"Nous avons simplement positionner des assistants avec des talkies walkies à l'entrée de la ville et aux quatre coins de la place Rouge pour qu'ils puissent nous prévenir de l'arrivée des candidats. J'ai passé des heures et des heures à attendre devant le drapeau symbolisant l'arrivée. Ce qui est fou, c'est qu'ils arrivaient tous."
"Cette même saison, les candidats portaient uniquement des balises Argos qui se déclenchaient s'ils étaient en danger. Dans le cas où la balise d'un des binômes sonnait, nous partions à sa recherche et tous les concurrents devaient s'arrêter. Heureusement, il n'y a jamais eu d'accident grave. Nous vérifions que tout le monde allait bien et la caravane repartait des heures plus tard. C'est un autre monde", conclut celui qui anime, en France, la version la plus ancienne et aux routes les plus diversifiées du jeu d'aventure tous pays confondus.