Des anonymes pousseront bientôt la porte de "L'Atelier" sur M6. Ce nouveau programme produit par Warner ("Affaire conclue", "La course des champions") a été officiellement présenté à la presse ce mercredi, en présence de Flavie Flament - qui renoue avec la télévision d'où elle était absente depuis 2013 -, du producteur et des artisans qui interviendront dans ce qui est conçu pour être un rendez-vous hebdomadaire. Si aucun jour de programmation n'a encore été annoncé, le week-end semble être pour l'heure la piste privilégiée.
Adapté du format britannique à succès "The Repair Shop", "L'Atelier" verra dans chaque numéro des anonymes soumettre à des artisans un objet qui leur est cher et qui nécessite d'être restauré. Ici, l'objet est un "support d'émotion", selon le producteur Jean-Louis Blot pour qui le principal critère de sélection a été l'histoire liée à chacun d'entre eux. Dans l'épisode présenté à la presse, Karine a ainsi voulu remettre en état des fauteuils ayant appartenu à ses grands-parents, Dorian est venu avec une poupée vieille de 110 ans donnée par son arrière grand-mère et Christine avec le blouson de sa soeur décédée il y a une vingtaine d'années.
Contrairement à son modèle britannique, cette émission est donc incarnée. Flavie Flament est comme un poisson dans l'eau et joue le rôle de confidente des anonymes, dont elle scrute les moindres émotions, comme elle le fait sur RTL à travers "On est fait pour s'entendre" et "Nous voilà bien". Et il faudra s'y faire, ici, on pleure beaucoup. Exemple avec Christine, en larmes lorsqu'elle découvre le blouson de sa soeur redevenu comme neuf et qu'elle se permet de le porter pour la première fois, manière pour elle de faire son deuil. Des larmes contagieuses puisque Pascale la couturière, Flavie Flament et les artisans autour se laissent eux aussi gagner par l'émotion. "L'Atelier" : futur programme lacrymal ? "Ici, on ne restaure pas que les objets", résume joliment l'animatrice. Mais, conscient du risque de trop-plein de larmes, Jean-Louis Blot promet de parvenir à un meilleur dosage dans le montage final, qui verra à chaque numéro trois ou quatre anonymes se succéder à l'écran.
Les téléspectateurs, eux, ne manqueront pas de faire la comparaison avec "Affaire conclue", porté par Sophie Davant sur France 2. "Il doit aimer les blondes et les objets !", s'amuse Flavie Flament, à propos de son producteur Jean-Louis Blot, à l'oeuvre sur les deux émissions. Avant de redevenir plus sérieuse : "Ce ne sont pas les mêmes programmes". Elle souligne qu'ici l'histoire des objets est privilégiée par rapport à leur valeur pécuniaire et que le programme prend son temps. Ainsi, la restauration la plus longue, celle d'un meuble Boulle, a nécessité pas moins de trois semaines, soit la durée totale du tournage qui s'est déroulé le mois dernier à une vingtaine de kilomètres de Paris.
Au total, entre 80 et 85 objets sont passés entre les mains des artisans qui, avec les objets, sont les autres stars de "L'Atelier". Ils sont 13 au total dans une douzaine de domaines d'activités différents à avoir été choisis et rémunérés par la production sur des critères de "savoir-faire, de réputation et de disponibilité". Parmi eux : deux ébénistes, un horloger, un tapissier, un forgeron, un maroquinier, une couturière... Des profils divers venus de toute la France qui ont dû apprendre à travailler en bande alors qu'ils ont plutôt l'habitude d'être seuls dans leurs ateliers respectifs. A l'exception d'un seul professionnel, aucun d'entre eux n'était passé à la télévision auparavant. "Ils n'ont eu aucune consigne", certifie Jean-Louis Blot, en revendiquant le côté authentique et la vertu d'antidote à la culture du tout jetable que constitue "L'Atelier".