Va-t-on assister à la fin de "Cash Investigation" ? Invitée sur le plateau de "On refait la télé" au micro d'Éric Dussart sur RTL, qui sera diffusée samedi,Élise Lucet s'est exprimée au sujet de la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture dans le nouveau gouvernement de Gabriel Attal. "Rachida Dati, votre meilleure amie... Nommée ministre de la culture, ça vous inquiète pour votre avenir au sein de France Télévisions ?" lui a demandé le maître des lieux. "Ah c'est bizarre, je m'en doutais !" a sourit l'intéressée, avant de répondre sans concession : "Non, a priori aucun ministre n'intervient jamais dans ce qui se passe à France Télévisions, ou alors je me suis trompée. Mais non, non, pas du tout. D'abord, très franchement, je pense qu'on a à plusieurs reprises discuté sur des plateaux, moi je l'ai interviewée à plusieurs reprises, aucune question n'est jamais mauvaise à poser, je le pense profondément. Et puis de l'eau a coulé sous les ponts..."
Si la femme politique et la journaliste ont croisé le fer à plusieurs reprises, c'est surtout une séquence de "Cash Investigation" qui a marqué les esprits. Nous sommes alors en 2015, et Élise Lucet court derrière Rachida Dati dans les couloirs du Parlement européen pour l'interroger. "Je n'ai pas peur de vous, ma pauvre fille" avait alors lancé l'ancienne garde des Sceaux. "Non mais quand je vois votre carrière, votre carrière pathétique..." lui avait-elle encore répondu, très agacée. Une altercation qu'Élise Lucet qualifie de "demande d'interview qu'elle a mal prise" et assure qu'elle a dû "changer d'avis" sur sa carrière, même si elles ne se sont jamais revues depuis.
"Vous allez pas me dire que vous avez sauté de joie quand vous avez appris sa nomination ?" lui demande alors Éric Dussart. "Moi, je ne saute jamais de joie quand un ministre est nommé, je fais mon boulot de manière professionnelle, je n'ai jamais sauté de joie en me disant 'oh super, c'est un tel qui est ministre de la culture'. (...) Vraiment dans la tête des gens, ils s'imaginent que ce sont les ministres qui nomment, le président de France Télévisions, les journalistes de France Télévisions. Ce n'est pas comme ça que ça se passe. Ce n'est plus comme ça que ça se passe", a-t-elle poursuivi. Sur la question de l'émission "Cash Investigation", l'ancienne présentatrice de JT se montre confiante, et n'imagine pas qu'une simple demande de la ministre aux directeurs des antennes pourrait suffire à arrêter sa diffusion.
"Je pense que quand on arrête une émission, c'est parce qu'elle n'a plus d'écho, que ça ne marche plus vis-à-vis des téléspectateurs, et Stéphane Sitbon-Gomez ou Delphine Ernotte arrêtent des émissions régulièrement, mais pas parce qu'ils ont un coup de fil des ministres. Enfin ça, j'ai jamais vu ça." "C'est votre meilleur totem d'immunité, que tout le monde soit au courant de votre mésentente, parce que s'il se passait quoi que ce soit, on y verrait forcément la main de la ministre" remarque encore le présentateur, sans pour autant faire flancher son invitée : "Écoutez, on verra, mais très franchement, je pense que notre meilleur totem d'immunité, c'est notre professionnalisme à tous." Puremédias.com vous propose de découvrir cette interview dans la séquence ci-dessus.