Sujet sensible. Selon une information de "La Lettre A", un chroniqueur politique de "L'Express", François Bazin, a décidé de cesser sa collaboration avec l'hebdomadaire d'Alain Weill. La raison du conflit ? L'homme qui collabore avec le titre depuis juillet 2020 a peu goûté de voir sa dernière chronique, censée paraître dans le numéro du 17 février, passer à la trappe. Son papier avait pour objet un certain Nicolas Sarkozy et mettait en exergue l'ambiguïté de l'ancien président de la République quant au soutien qui pourrait se porter soit sur Valérie Pécresse, soit sur Emmanuel Macron.
Un petit tacle qui n'a pas été du goût du directeur de la rédaction de "L'Express", Eric Chol, qui négocie depuis plusieurs semaines une interview avec l'ancien chef de l'Etat, lequel a l'art de savamment doser sa parole dans les médias. Le dernier entretien de Nicolas Sarkozy accordé à l'hebdomadaire remonte en effet à janvier 2020. Echaudé par cet accès de prudence, François Bazin n'écrira donc plus pour le titre. Une information confirmée par le principal intéressé, qui a retweeté l'article de "La Lettre A" sur son compte Twitter. Contacté par nos confrères, Eric Chol assume sa décision prise suite à une "collision d'agendas éditoriaux", selon ses propres termes.
Depuis la fin 2021, "L'Express" avait déjà réduit le volume des chroniques politiques de François Bazin, ancien chef du service politique de "L'Obs", qui était passé d'un rythme bimensuel à un rythme mensuel. Sa dernière contribution est parue le 13 janvier avec un sujet consacré aux rivalités internes à droite. Et le 17 février, la chronique passée à la trappe a été remplacée par une contribution d'une des trois autres plumes qui se partagent la chronique politique, en l'occurrence Gaël Brustier, qui a choisi de s'attaquer la semaine dernière à la brutalisation du débat public.