Une fin d'interview houleuse. Ce mardi 10 septembre, le vice-président du Rassemblement national et maire de Perpignan Louis Aliot était l'invité de "Bonjour !", la matinale de TF1. Interrogé par le journaliste politique Adrien Gindre, il a abordé plusieurs sujets tels que la formation du gouvernement de Michel Barnier ou encore la position de son parti sur la réforme des retraites... Mais c'est une question sur Jordan Bardella, à la toute fin de l'interview, qui a fait s'échauffer les esprits.
Son interlocuteur évoque alors l'enquête parue dans "Libération" selon laquelle l'actuel président du RN aurait participé à l'élaboration de faux documents sur son travail en tant qu'assistant parlementaire européen. Il s'agit en fait d'un extrait du livre-enquête "Machine à gagner", signé du journaliste de "Libération" Tristan Berteloot, et qui paraîtra le 13 septembre prochain. Des accusations qui ont été démenties par le principal intéressé.
"Vous avez dit le journal quoi ?", l'interrompt le maire de Perpignan. "Libération", répond Adrien Gindre. "Ah je croyais le journal 'la police' pardon", répond Louis Aliot. "Pourquoi la police ?", lui demande alors le journaliste. "Parce que ces gens-là font des enquêtes à charge systématiques et à la fin, il ne se passe rien. Donc moi je prétends que cette affaire-là est totalement montée de toutes pièces et 'Libération' est spécialiste de ça. On devrait plutôt s'interroger sur leur soutien inconditionnel au Hamas et à la partie la plus dangereuse des terroristes en Palestine et en Israël'", s'emporte le vice-président du RN, avant d'être repris par le journaliste : "Je ne crois pas qu'il y ait eu de soutien au Hamas mais bon".
Et lorsque ce dernier relance le maire de Perpignan sur la capacité de Jordan Bardella à prouver l'authenticité de ces documents, Louis Aliot répond : "On verra. Mais moi si j'étais lui, je ne répondrais pas. C'est un journal de police politique, c'est tout. Il fait des enquêtes à charge qui vont très, très loin. Et j'espère que ses journalistes sont aussi vertueux que leurs enquêtes". "Ce sont des mots qui vous appartiennent mais c'est un journal avec des journalistes", le reprend Adrien Gindre.
"Oui bien sûr, 'L'Humanité' aussi et ça ne l'a pas empêché d'être malheureusement au service de l'Allemagne nazie au moment de la collaboration", enchaîne Louis Aliot, suscitant la réaction immédiate du journaliste politique : "Vous allez très loin, on mélange tout là". "Ouhlala, il faut se détendre un peu là non Louis Aliot ?", intervient alors Bruce Toussaint, qui anime le programme. "C'est juste une enquête de confrères", poursuit l'ex-présentateur du "Live Toussaint" sur BFMTV.
"Non, ce n'est pas vrai ! (...) Je vous laisse la paternité du soutien que vous apportez à 'Libération'", répond Louis Aliot, avant d'être coupé par Bruce Toussaint qui conclut : "On n'apporte aucun soutien. On vous pose une question et vous partez en sucette, comme on dit vulgairement". Une séquence que puremedias.com vous propose de revoir en tête d'article.