Nouvelle responsabilité pour Laurence Ferrari. Dans un communiqué publié ce jour, le groupe Lagardère annonce sa nomination comme rédactrice en chef du service politique de "Paris Match", ce qui confirme une information publiée par "Stratégies" et par le site "Les jours" la semaine dernière. Elle prendra ses fonctions dès le lundi 19 septembre.
Laurence Ferrari prend ainsi le relais de Bruno Jeudy, qui avait écarté de l'hebdomadaire sur fond de désaccords éditoriaux. Figure de proue de la chaîne CNews, mais aussi voix d'Europe 1 depuis la rentrée 2021, la journaliste de 56 ans conservera ses activités dans ces deux médias ayant pour principal actionnaire Vincent Bolloré, tout comme "Paris Match". En revanche, elle ne présentera plus "Punchline" sur Europe 1 du lundi au jeudi entre 19h et 20h. Le nom de son remplaçant n'a pour l'heure pas été communiqué. Actuellement, chaque vendredi, c'est Pierre de Vilno qui est au micro de "Punchline".
Selon "Les Jours", la journaliste devrait également renoncer à son interview politique de 8h15 diffusée dans la matin sur CNews - et qu'elle assure depuis 2019 - afin de se libérer du temps supplémentaire dans un planning très chargé. Ainsi, dès le mois de janvier, c'est l'interview politique de Sonia Mabrouk, actuellement diffusée sur Europe 1, qui devrait l'être aussi en simultané sur la chaîne d'info en continu du groupe Canal+. Une information que puremedias.com est en mesure de confirmer. Il s'agit d'un nouvel exemple de synergie entre les deux groupes.
L'expérience de Laurence Ferrari dans la presse écrite est maigre : le communiqué du groupe Lagardère souligne que la professionnelle de l'info a débuté sa carrière en tant que pigiste pour l'AFP, "Le Figaro" et "Le Point" dans les années 1980. Elle a également été pigiste pour "L'express" en 1997, année où elle a rejoint LCI. Patrick Mahé et Caroline Mangez, respectivement directeur général et directrice de la rédaction de "Paris Match", préfèrent souligner "la force du témoignage par l'image qu'elle a pratiqué tout au long d'une carrière à la télévision" et qui est une des marques de fabrique du magazine depuis sa création en 1949.
"C'est un honneur pour moi de rejoindre la rédaction de Paris Match, titre iconique du groupe Lagardère, groupe pour lequel j'ai une affection particulière car j'y ai fait mes premiers pas de journaliste en 1988 et c'était sur Europe 1 !", a réagi Laurence Ferrari, tout en rappelant que le service politique est son "secteur de prédilection".
La nouvelle responsable arrive dans un climat pour le moins tendu au sein de la rédaction, qui a voté une motion de défiance contre la direction le mois dernier suite au départ contraint de Bruno Jeudy. "Nous considérons que l'avenir de 'Paris Match' est menacé et ce, dans le contexte de la prise de contrôle du groupe Lagardère, propriétaire de 'Paris Match', par le groupe Vivendi et son actionnaire de référence, le groupe Bolloré", pouvait-on lire dans une lettre accompagnant la motion de défiance Pour la rédaction, le départ de Bruno Jeudy symbolisait "au plus haut point l'arbitraire et la brutalité des pratiques managériales".