Coup de colère. Très impliquée dans la lutte contre l'endométriose, Énora Malagré, ancienne acolyte de Cyril Hanouna dans "Touche pas à mon poste !", a fustigé, dans "Le magazine de la santé" de France 5 ce mardi 28 mars 2023, le manque de moyens alloués par l'État à la lutte contre cette maladie chronique qui touche près de 10% des femmes. Et demandé face à l'animatrice de l'émission, Marina Carrère-d'Encausse, la démission de Marlène Schiappa, la secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale et solidaire et de la Vie associative.
Selon la marraine de l'association Info Endométriose, il n'y a pas adéquation entre les promesses de l'exécutif faites début 2022 et ses actes. "Nous sommes très tristes et en colère contre le gouvernement. Il y a un an, en janvier 2022, une Stratégie nationale avait été lancée par M. Macron, qui nous avait donc toutes sollicitées à renfort de réseaux sociaux. (Il nous a dit) que la vie serait merveilleuse, que l'on allait trouver énormément de solutions, que (l'État) allait donner des sous pour la recherche parce que c'est ce qui manque. Et, un an après, force est de constater que rien n'a été fait", a refait le film Énora Malagré.
En février 2022, le gouvernement, par la voix du ministre des Solidarités et la Santé de l'époque, Olivier Véran, avait annoncé qu'un programme de recherche exploratoire développé par l'Inserm sur les sujets de la fertilité, des traitements épileptiques et de l'aide médicale à la procréation, serait doté de plus de 20 millions d'euros sur 5 ans (4 millions d'euros par an).
L'État promettait aussi d'investir, d'ici 2023, quatre millions d'euros dans la création d'une trentaine de filières territoriales spécifiques à l'endométriose partout en France, en coordination avec les agences régionales de santé (ARS). Mais "les 20-25 millions d'euros (qui avaient été annoncés) ne sont pas pour l'endométriose mais pour la santé de la femme donc autant vous dire que nous, l'endométriose, nous allons nous retrouver avec un tout petit chèque. Ce n'est pas cela qui va faire avancer les choses. Pour moi, cela n'est pas tolérable !", a conspué cette figure médiatique.
Avant de charger l'inaction en la matière de Marlène Schiappa. "Elle ne nous a jamais reçues. Nous avions fait un énorme colloque au palais de Tokyo pour trouver des solutions. Elle n'est pas venue !", a-t-elle déploré. "C'est un appel que vous lui lancez ?", l'a questionnée Marina Carrère d'Encausse. "L'appel que je lui lance, c'est qu'elle démissionne ! Je pense qu'il est temps de démissionner, qu'il faut qu'elle s'en aille, qu'il faut que quelqu'un d'autre prenne ce poste, quelqu'un de plus compétent, de plus aux faits de ce qui se passe", a-t-elle conclu. "Parce que ce n'est pas le tout de faire de la récupération politique, il faudrait vraiment agir". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
À noter que ce n'est pas la première fois qu'une figure médiatique appelle à la démission de Marlène Schiappa sur un plateau de France 5. L'actrice Andréa Bescond avait fait de même le 8 mars dernier dans "C ce soir", dénonçant l'inaction de la ministre sur le sujet des violences sexuelles.