Depuis vendredi, quelque chose a changé du côté de "Secret Story". Programmés sur NT1 chaque jour, la quotidienne et "Le Débrief" affichent ainsi depuis ce jour-là un simple logo "inédit" au lieu du "en direct" affiché jusqu'alors. La télé-réalité d'Endemol est en effet désormais diffusée avec un léger différé. Un changement qui n'a pas manqué de faire naître d'intenses spéculations parmi les fans du programme, nous poussant à répondre à ces nombreuses interrogations.
Contacté par puremedias.com, le groupe TF1 reconnaît avoir mis en place un "time delay" de "quelques minutes" pour "Secret Story" qui, au vu de sa durée, rend impossible tout montage et est donc "neutre pour le téléspectateurs". Concernant les votes, ils seront comptabilisés de la même manière qu'auparavant, la votation étant close au moment où Christophe Beaugrand l'annonce à l'antenne. Interrogé sur les motivations d'une telle décision prise un mois après le début de l'émission, le groupe a en revanche refusé de s'expliquer, soulignant seulement qu'elle "participe d'une volonté d'excellente maîtrise d'antenne".
En réalité, selon nos informations, ce changement est directement lié à la nature particulièrement élevée de la menace terroriste en France actuellement, et notamment concernant les médias. Censée permettre une totale maîtrise de l'antenne, cette pratique du léger différé s'étendra aux primes de "Secret Story" mais devrait aussi toucher selon nos informations d'autres divertissements en direct du groupe TF1 comme notamment "Danse avec les stars" - dont la saison 7 débutera le 15 octobre - ou les primes de "The Voice" jusque-là en direct. Des informations que TF1 refuse de confirmer.
Depuis plusieurs semaines et les attentats du printemps et de l'été dernier, le ministère de l'Intérieur rencontre les états-majors des chaînes pour discuter avec eux de nouveaux dispositifs à mettre en oeuvre pour se protéger encore plus efficacement contre la menace terroriste, notamment pour les émissions en direct et en public. Parmi les solutions imaginées par les chaînes donc, un recours limité au direct, mais aussi l'absence de "happenings" dans la rue par exemple. Contactés, la plupart des groupes n'ont pas souhaité faire de commentaires. Egalement contacté, le ministère de l'Intérieur n'a pas retourné nos appels.
Comme l'ensemble des lieux dits "sensibles", les médias font l'objet d'une surveillance particulière de la part des forces de l'ordre. Depuis le début de la vague terroriste frappant la France, la sécurité autour des plateaux de télévision et de radio a également été considérablement renforcée par les médias eux-mêmes. Elle devrait encore l'être davantage dans les prochaines semaines.