"Viens me taper Laly", "C'est ça une p*te", "Heureusement, il y a une vitre !", "Ça va, Senna, ça va !"... Si ces phrases (cultes) de "Secret Story" résonnent encore dans votre tête, la nouvelle formule de la célèbre télé-réalité d'enfermement relancée par TF1 et Endemol France le mardi 23 avril prochain risque de ne pas vous plaire. Diffusé de 2007 à 2017 sur les antennes du groupe audiovisuel, le jeu où des candidats anonymes doivent garder le plus longtemps possible un secret pour remporter une cagnotte va faire son grand retour sur la Une après neuf ans d'absence. Lors d'une conférence de presse organisée début avril, les dirigeants de la chaîne privée et la société de production derrière le retour gagnant de la "Star Academy" sont revenus sur ce reboot qui s'annonce bien différent du "Secret Story" des années 2000.
"Ça n'a pas été simple ce retour de 'Secret Story' sur TF1. C'est deux ans de travail, de tests" a d'emblée fait savoir Jean-Louis Blot, président d'Endemol France. "Ressortir un programme comme 'Secret Story' après 7 ans d'absence, dans le monde de 2024, ce n'est pas évident. On voulait faire une saison pour TF1. On a mis du temps avant de confirmer car on voulait être sur d'avoir les bons ingrédients pour que ce soit un programme TF1", a abondé dans son sens Rémi Faure, directeur des programmes de flux du groupe TF1. "Il fallait être sûr de trouver le bon dosage entre les valeurs de TF1, du public et les fondamentaux du programme de l'époque. On a fait pas mal de réunions avec Endemol France, notamment sur le casting".
Car le "Secret Story" de 2024 ne ressemblera pas vraiment aux extraits qui pullulent sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années. "On a envie d'être dans quelque chose de plus authentique", reconnaît Jean-Louis Blot. "Ce n'est pas l'image qu'on a de l'émission des années 2000 car les candidats de ces années-là ont fait beaucoup de télé-réalité ensuite". TF1 va donc repositionner son divertissement en le recentrant sur un jeu d'enquêtes et de stratégies. "Notre mot d'ordre : du jeu, du jeu, du jeu", confie Julien DeGroote, directeur du développement et de la création chez TF1. "Pour accueillir un public plus large, on a repositionné l'émission sur le gaming. On a imaginé des jeux ultra-fun très drôles, des missions secrètes qui vont faire marrer les téléspectateurs. La semaine va être structurée autour de ça. On veut sortir de cette image télé-réalité pour proposer un grand jeu familial et bon enfant".
Pour s'éviter des clashs emblématiques comme ceux d'Amélie Neten, Tatiana Laurens ou encore Mélanie Dedigama, TF1 va donc miser sur un casting plus "authentique", composé de joueurs. "C'est assez simple de ne pas prendre des 'candidats professionnels'. On regarde leur empreinte sur les réseaux sociaux, ça se voit", indique le président d'Endemol France qui s'est appuyé sur la même équipe de casting que pour la "Star Academy". "On a voulu un casting qui ne sera pas là pour Instagram ou pour montrer son corps refait. On a voulu un casting de joueurs qui vont nous faire marrer. La saison va être fun. Nous ne serons pas du tout le lieu pour voir des clashs. Ce n'est pas ce qu'on veut faire avec ce retour. On veut un programme familial et safe. La société est déjà surexcitée, on veut créer une forteresse familiale et safe sur TF1", conclut Rémi Faure. Le public suivra-t-il ? Réponse bientôt.