Une rupture brutale. Ce vendredi matin, Arielle Boulin-Prat, pilier du jeu de France 3 "Des chiffres et des lettres" depuis 36 ans, est revenue par téléphone sur Virgin Radio sur son éviction du programme. Pour rappel, France Télévisions a décidé en cette rentrée de basculer "Des chiffres et des lettres" le week-end. Mais les nouvelles conditions proposées à Arielle Boulin-Prat et à son binôme Bertrand Renard, présent pour sa part depuis 47 ans, ont conduit au départ de ces deux figures.
Dans un récent communiqué, le duo n'a pas hésité à charger le service public : "Ce qui est désigné pudiquement comme un 'désaccord contractuel' a surgi car France Télévisions a exigé une baisse de notre salaire de l'ordre de 60% et a refusé de nous accorder le CDI que nous avons eu l'outrecuidance de réclamer"', ont-ils ironisé.
Dans "Le morning sans filtre" de Guillaume Genton, Arielle Boulin-Prat est revenue sur son parcours au sein du jeu iconique présenté par Laurent Romejko, évoquant une rémunération d'environ 4.000 euros par mois et seulement "trois augmentations" en l'espace de 36 ans. Mais c'est surtout sur les conditions de son départ qu'elle a été la plus prolixe. "On a fait l'objet d'un très grand mépris. Pour la chaîne, nous ne sommes rien. On n'a eu aucun coup de fil. On a été virés en visio en dix minutes. C'est ça la réalité", a assuré l'incarnante, provoquant l'étonnement de Guillaume Genton et de ses chroniqueurs, Diane Leyre et Fabien Delettres.
La partenaire de Bertrand Renard a également regretté de ne pas pouvoir faire ses adieux à l'antenne, alors que sa dernière émission sera diffusée le 11 septembre prochain sur France 3. "La dernière émission a été enregistrée au mois de mai. Au mois de mai, il n'était absolument question de rien. Alors que je pense qu'ils savaient déjà...", a estimé l'arbitre.
Enfin, elle a exclu pour le moment une procédure devant les prud'hommes. "Nous sommes en négociations. Ca traine. A France Télévisions, il y a des personnes des ressources humaines pour les VIP, ce que nous ne sommes pas. Et il y a des personnes des ressources humaines pour les autres, c'est-à-dire nous. Et la personne à qui on nous a adressé n'avait aucun mandat pour négocier avec nous", a révélé Arielle Boulin-Prat. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.