Politique
Affaire Hulot : Marlène Schiappa accuse "Ebdo" de contribuer à discréditer #MeToo
Publié le 11 février 2018 à 11:40
Par Benjamin Meffre
Le magazine a relayé cette semaine des accusations de violences sexuelles visant Nicolas Hulot.
Marlène Schiappa Marlène Schiappa© Abaca
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Marlène Schiappa juge sévèrement l'article du magazine "Ebdo" relayant des accusations de violences sexuelles visant le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. Selon la secrétaire d'Etat "chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes", cette enquête est "irresponsable", comme elle l'a fait savoir dans une tribune publiée par le "Journal du dimanche" (JDD) ce dimanche.

"Je trouve cela abject"

"Je le trouve irresponsable, cet article. Quand j'entends sur un plateau de télévision l'une des auteurs (de l'enquête, ndlr) dire solennellement qu'elle appelle les femmes victimes de viol, 'par lui ou un autre', à contacter la presse, je trouve cela abject", écrit Marlène Schiappa.

"Cet appel est irresponsable pour les hommes accusés, peut-être innocents mais condamnés a priori par des articles, et pire : c'est irresponsable pour les réelles victimes de viols (qui doivent ainsi) supporter la médiatisation à l'extrême, le déballage de leur vie intime dans les journaux", a estimé la membre du gouvernement d'Edouard Philippe. Et d'ajouter : "Je ne sais pas quelle cause sert" le magazine "Ebdo", "mais ce n'est ni la crédibilité de la parole des femmes, ni la lutte contre les violences sexistes et sexuelles".

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"La justice se rend dans les tribunaux, pas dans les médias"

La secrétaire d'Etat considère que "parler d'une agression sexuelle pour la première fois doit pouvoir se faire dans un cadre sécurisé, pour le bien de la victime, auprès de personnes formées ou empathiques qui n'ont aucun intérêt personnel à l'orienter vers tel ou tel point". Avant de poursuivre : "De surcroît, comme je l'ai toujours dit, la justice se rend dans les tribunaux, pas dans les médias".

Marlène Schiappa a enfoncé le clou : "Cet article, mettant sur le même plan des ragots de harcèlement sexuel (démentis même par la femme supposée harcelée !), une plainte pour viol classée et le mouvement de libération de la parole des femmes, offre une occasion en or à celles et ceux qui voulaient discréditer #MeToo et reprendre le 'business as usual'."

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