C'est une séquence qui aura finalement coûté cher à France 2. Samedi 1er novembre dans "On n'est pas couché", l'évocation par Aymeric Caron du sort de Soizic Corne avait déclenché un fou rire nerveux sur le plateau de Laurent Ruquier. Les personnes présentes autour de la table s'étaient ainsi interrogées longuement sur l'éventuel décès de la présentatrice des "Visiteurs du mercredi" avec Patrick Sabatier, invité ce jour-là dans l'émission de France 2 et qui avait co-animé avec elle l'émission "Les Visiteurs du mercredi" dans les années 70.
Malgré la demande de l'animateur de "Mot de passe" de couper la séquence, cette dernière avait finalement été conservée au montage et diffusée. Elle avait rapidement créé la polémique. On avait ainsi appris le lendemain que Soizic Corne était finalement bien vivante mais gravement malade. Embarrassé mais défendu par sa chaîne, Laurent Ruquier avait finalement présenté ses excuses la semaine suivante dans sa propre émission.
Ces dernières n'ont visiblement pas été suffisantes aux yeux du CSA. Dans une décision rendue publique hier, l'institution présidée par Olivier Schrameck a finalement adressé une mise en demeure à France 2 dans cette affaire. "Un tel échange, faisant du décès éventuel d'une personne un sujet de plaisanteries collectives, porte atteinte à la dignité de la personne humaine" a ainsi estimé le CSA.
"Il a été en outre expressément indiqué que, bien que l'émission ait été enregistrée, la séquence en cause ne serait pas coupée au montage, malgré la demande formulée en ce sens par l'invité de l'émission. Le fait que cette séquence ait effectivement été conservée et diffusée caractérise une absence de maîtrise de l'antenne" a expliqué le CSA dans sa décision. Les Sages de l'audiovisuel ont en outre estimé "que les excuses de l'animateur, tardives et présentées sur un ton décalé et distancié, lors de l'émission du 8 novembre 2014, n'étaient pas susceptibles de modifier son appréciation".