Les American Music Awards ont une nouvelle fois été un succès. Diffusée dimanche soir sur la chaîne américaine ABC, la cérémonie a séduit 12,9 millions de téléspectateurs entre 20h et 23h, dont 5,9 millions des 18-49 ans, la cible privilégiée des annonceurs. Sur ce critère, l'événement musical progresse ainsi de 32% par rapport à l'édition 2012 et signe par ailleurs la meilleure audience sur les quatre dernières années. Il faut dire que l'affiche avait de quoi plaire avec, en live, One Direction, Imagine Dragons, Pitbull, Justin Timberlake, Rihanna, Jennifer Lopez ou encore Miley Cyrus.
Certaines prestations ont marqué la soirée, comme celle de Lady Gaga et R. Kelly sur le titre "Do What U Want" où les deux artistes se sont livrés à une reconstitution de l'affaire Bill Clinton / Monica Lewinsky. De son côté, Katy Perry a entonné son nouveau single, "Unconditionally", toujours issu de "Prism". Une ballade puissante qui est depuis peu accompagnée d'un clip et qui commence à se faire une place dans les charts du monde entier, après le succès du premier extrait, "Roar".
Et si elle avait opté pour une robe géante lors de son interprétation du titre sur la scène des MTV Europe Music Awards il y a quelques jours, Katy Perry a cette fois préféré une ambiance asiatique pour les American Music Awards. Habillée comme une geisha, la chanteuse a même ajouté quelques notes orientales à sa chanson. Une prestation applaudie sur scène mais également sur les réseaux sociaux. Pourtant, certains critiques regrettent la mise en scène jugée... raciste !
Le Wall Street Journal reproche ainsi à Katy Perry d'avoir utilisé un "look faux-riental" pour interpréter une chanson où il est question d'une personne amoureuse de manière inconditionnelle. "Le visage blanc/jaune de Katy Perry est un dur souvenir de ce cliché bien ancré dans notre culture de la personnalité orientale qui se sacrifie" continue le titre. De son côté, The Atlantic assure qu'il ne s'agit pas d'un hommage à la culture asiatique. "Cette prestation était l'équivalent d'un passage sur une page Wikipedia et non un hommage basé sur une véritable compréhension ou un désir de précision de la culture" regrette le titre. Enfin, l'édition australienne du magazine Cosmopolitan va plus loin encore. "Le visuel voulait dire 'C'est marrant d'être asiatique !', sans aucune once de sensibilité culturelle" dénonce-t-il.