Elle met fin à sa cure de silence. Ce dimanche, Anne-Sophie Lapix accepte de dresser un bilan de sa saison auprès du "Parisien". La présentatrice du "20 Heures" de France 2 revient notamment sur le refus de Marine Le Pen et d'Emmanuel Macron qu'elle anime le débat d'entre-deux-tours de l'élection présidentielle, au printemps dernier.
"Je ne l'ai pas mal vécue. Je n'étais pas totalement surprise que Marine Le Pen n'ait pas envie que ce soit moi puisque c'est un moment important pour les candidats. Même si je n'aurais pas eu le même ton en animant un débat que celui que j'ai pour mes interviews", assure-t-elle. Et de poursuivre : "Cette polémique m'a finalement permis d'avoir Emmanuel Macron dans le '20 Heures' au lendemain du débat. On essayait de le décrocher depuis le début de l'année sans succès. Cette fois, cela s'est fait simplement".
Anne-Sophie Lapix confie avoir "été agréablement surprise par la réaction de ceux qui ont dénoncé le fait que les politiques puissent récuser des journalistes". "Le refus de deux principales personnalités politiques de venir sur le '20 Heures' aurait pu me mettre dans une situation impossible et fragile. Mais vous noterez qu'Emmanuel Macron comme Marine Le Pen sont venus depuis", ajoute celle qui présente le journal depuis cinq ans.
Interrogée sur son "style d'interview particulièrement pugnace", la journaliste souligne qu'elle n'a "aucune animosité personnelle envers quiconque" : "Quand j'interviewe les politiques, c'est sur leurs programmes, promesses, engagements et contradictions. Je cherche où se trouve le problème, le loup, parce que c'est important, intéressant et c'est mon rôle". "Après on peut plus ou moins apprécier mon ton. Mais je tente de le rendre plus neutre, de gommer l'ironie et même le sourire. Au '20 Heurs', ça ne passe pas", termine Anne-Sophie Lapix.