Arthur se confie. A l'occasion des 20 ans des "Enfants de la télé", qui seront célébrés au cours d'une émission spéciale samedi soir à 20h55 sur TF1, l'animateur-producteur a accordé une longue interview à nos confrères de Paris Match. L'animateur y revient notamment sur son image. "On m'a fabriqué un personnage hautain, arrogant, imbu de sa personne parce que je ne me confie jamais. De là à prendre ce silence pour du mépris, il n'y avait qu'un pas. C'est surtout une forme de protection", estime Arthur.
"J'ai beaucoup souffert qu'on ne parle jamais des années de travail mais plutôt de mon argent ou de ma femme. Cela fait trente-trois ans que je bosse dur. Pendant vingt ans, je me suis levé à 4 heures du matin pour aller faire de la radio. Je me couchais à 21 heures, j'étais un zombie, sans la moindre vie sociale. Il m'arrivait même de dormir par terre dans les locaux de Skyrock parce que je n'avais pas de quoi me payer un taxi", raconte l'animateur qui, par ailleurs, se dit toujours victime d'antisémitisme.
"Je reçois des dizaines de milliers de messages d'insultes, de menaces. Je suis sous protection en permanence", déclare-t-il. "Pourquoi ? J'ai dû être le Juif le plus vu à la télévision. J'ai cumulé les mandats : belle réussite, belles femmes. Je suis un provocateur", poursuit Arthur, évoquannt également sa contribution "à faire connaître Dieudonné, qui a véhiculé une image de (lui) ahurissante et débile en racontant que je finançais l'armée israélienne". "Je l'ai attaqué en justice, il a perdu, mais ça reste", regrette l'animateur.
Par ailleurs, Arthur revient sur les accusations d'exil fiscal et précise qu'il était "déjà installé (en Belgique) depuis un an" lors de la polémique concernant sa participation à "Rendez-vous en terre inconnue" sur France 2. "Cela fait huit ans que je ne vis plus en France. Quand j'habitais aux Etats-Unis, ça ne dérangeait personne", dénonce-t-il, ajoutant que "les raisons de (son) départ relèvent de l'intime" et non d'une volonté d'échapper à la fiscalité.
"Je ne fais rien d'illégal. Je suis, depuis deux ans, comme ces deux millions de Français non résidents, dont certains sont très connus. Pourquoi s'acharne-t-on sur moi ?", regrette Arthur. "Toutes mes sociétés françaises paient leurs impôts en France. Alors oui, j'échappe à l'ISF mais je vous promets que je n'ai pas quitté mon pays pour ça", assure-t-il.