Les droits de nombreuses compétitions envolés, les départs d'abonnés en masse, les animateurs partis d'eux-même ou remerciés, les émissions arrêtées, les audiences en baisse... Ces derniers mois ont été plus que mouvementés pour Canal+. La chaîne cryptée va ainsi attaquer la rentrée avec des piliers en moins puisqu'elle a décidé de réduire drastiquement la voilure en clair (2h maximum par jour), d'arrêter l'information et de zapper "Le Zapping", le tout avec de nombreuses figures en moins (Barthès, Margotton, Meunier, Biraben et Baddou).
Dans tout ce remue-ménage, un des piliers de Canal+ n'est pas ébranlé : le porno. Depuis son lancement en novembre 1984, la chaîne propose chaque premier samedi du mois son film X, accompagné depuis 1991 du magazine "Le Journal du Hard". Canal+ a même dernièrement lancé une campagne de communication sur ce secteur. Et alors que les audiences de la chaîne se sont effondrées, puremedias.com s'est intéressé aux résultats de ce qui fut l'un des vecteurs d'abonnements, comme le football ou le cinéma traditionnel.
Et un constat est clair : le sexe continue d'attirer. Malgré l'émergence de sites pour adultes, gratuits comme payants, le rendez-vous du premier samedi du mois est toujours pris. Résultat, en moyenne, les dix films X proposés tout au long de la saison ont rassemblé 110.000 téléspectateurs, soit 9% de parts de marché sur les abonnés. Un record a même été atteint avec "Ma part d'Eve" le 4 juin dernier, qui a pu compter sur 130.000 amateurs, soit 13% des abonnés.
Chiffre plus surprenant encore, "Le Journal du Hard", le magazine présenté par Sébastien Thoen depuis deux saisons, est encore plus fédérateur avec 140.000 fidèles en moyenne la saison passée (8% en PDA abonnés). Le sexe sur Canal+ attire donc plus que "L'émission d'Antoine" avec Antoine de Caunes (60.000 téléspectateurs en moyenne) et presqu'autant que "Spécial Investigation" (139.000)... Le sexe n'a donc toujours pas dit son dernier mot sur Canal+.