Un plan infaillible. Le patron du Zapping de Canal+, Patrick Menais, va selon le site LesJours.fr (payant) se présenter sur la liste de la CGT pour les élections professionnelles qui se tiendront le 3 juin prochain. Il n'est pas le seul, quatre salariés de son équipe le suivent dans cette démarche. Dans le collimateur de Vincent Bolloré pour ses montages à charge sur Hanouna, "Le Grand Journal" ou les décisions et activités du big boss, Menais et ses collaborateurs deviennent donc invirables pendant six mois, protégés par le droit du travail. Cette "protection" ira au-delà s'ils sont élus. Tout licenciement déclencherait une enquête de l'inspection du travail...
Fin 2015, Jean-Baptiste Rivoire, rédacteur en chef adjoint à "Spécial Investigation" a été sous le coup d'une procédure de licenciement après avoir rejoint le syndicat SNJ-CGT. La chaîne a finalement renoncé à se séparer de ce journaliste qui, depuis, n'hésite pas à accorder des interviews pour dénoncer les censures et la mainmise de l'actionnaire sur les contenus de la chaîne. "Il y a un bâillonnement éditorial à Canal+", expliquait-il à puremedias.com en avril dernier.
Le plan de Menais et ses acolytes n'amusera sans doute pas la nouvelle direction de la chaîne. Selon plusieurs articles de presse, elle avait décidé de se séparer à la rentrée des zappeurs historiques dont Patrick Menais, en poste depuis 27 ans ! La production de cet ovni télévisuel aurait même été proposée à Cyril Hanouna. Fort de son contrat de 250 millions d'euros sur 5 ans, l'animateur doit produire à tout-va pour Canal+ et les chaînes du groupe. Vincent Bolloré laissera-t-il libre de ses montages Patrick Menais une saison de plus ? Va-t-il malgré tout entamé une procédure de licenciement à son encontre, ou le mettre dans un placard pour l'écarter de la production de ce programme et négocier son départ ? Réponse dans les prochaines semaines.