Le témoignage est d'autant plus fort qu'il a été enregistré avant l'attentat à "Charlie hebdo" ayant causé la mort de douze personnes dont plusieurs caricaturistes. Jean-Marie Pasquier préparait depuis plusieurs semaine un documentaire sur la liberté d'expression : "Peut-on rire de tout ?". Ses caméras sont évidemment passées par la rédaction de "Charlie Hebdo" avant le drame. Invité ce midi de "La Nouvelle Edition" d'Ali Baddou sur Canal+, le réalisateur Jean-Marie Pasquier a révélé plusieurs extraits, dont un où on voit François Hollande parler de Cabu, depuis son bureau à l'Elysée.
"Cabu, c'est une souffrance, explique-t-il dans un grand sourire. Parce qu'il sévit dans plusieurs journaux, donc j'en quitte un, j'en ai un autre. Et parce que c'est drôle. Chaque jour, quand je regarde la presse, il y a des titres, des papiers, des dessins. Ce qu'on voit d'abord c'est le dessin. Parfois je conteste, je peux condamner l'exagération. Mais ça fait partie du débat public".
François Hollande est réputé proche de "Charlie Hebdo", de certains de ses journalistes et caricaturistes. Mercredi 7 janvier, quelques minutes après l'attentat, l'urgentiste Patrick Pelloux, qui fait partie de l'équipe du journal, appelle même le Chef de l'Etat pour lui raconter ce qu'il vient de se passer. François Hollande sera sur les lieux une heure plus tard.
Il y a quelques jours, Patrick Pelloux racontait sur i-TELE que le Chef de l'Etat était particulièrement vigilant quant à l'avenir de "Charlie Hebdo", en grandes difficultés financières depuis plusieurs mois. "Le président avait voulu nous rencontrer, quand le journal était en difficultés, cet été. Nous étions allés le voir. Il voulait changer la loi pour que les journaux continuent à exister. François Hollande disait que la France devait avoir des journaux de caricatures, il y était très sensible", a-t-il raconté. "Charlie Hebdo vit et vivra", a récemment lancé François Hollande.