En un an, ils sont passés de simples inconnus à la Une des médias, que ce soit de leur plein gré ou à leurs dépens. Alors que l'année 2017 commence aujourd'hui, puremedias.com vous propose de faire un tour de ses visages d'anonymes qui ont marqué l'année 2016.
D'une manifestation le 31 mars contre la loi travail de la ministre Myriam El Khomri, est né le mouvement social français le plus médiatique de l'année. En quelques semaines, cette organisation, basée principalement à Paris place de la République, a vu de plus en plus de personnes rejoindre sa cause, allant jusqu'à mobiliser 2.000 citoyens certains soirs à la capitale. Au fur et à mesure des mois, la manifestation s'est essoufflée, malgré un fort retentissement médiatique et une tentative de relance du mouvement en septembre dernier.
De nombreuses personnalités s'y sont rendues pour assister aux échanges des militants, qui débattaient sur la construction d'"une convergence des luttes". Toutefois, certaines célébrités, comme Véronique Genest, ont peu goûté cette initiative. L'actrice avait confié "son ras-le-bol" aux journalistes de "La Nouvelle Edition" sur Canal+. Alain Finkielkraut s'était aussi illustré, avec son désormais culte "gnagnagna, pauvre conne", lors de son expulsion de Nuit Debout.
A défaut de nommer le terroriste, puremedias.com a préféré mettre en avant les victimes, qui méritent leur place parmi les anonymes qui ont marqué l'année. Le 14 juillet 2016, jour de fête nationale, quelques mois après l'attaque de Bruxelles et un peu moins d'un an après celle de Paris, les Niçois ont connu l'une des périodes les plus sombres de leur histoire. A la fin du feu d'artifice, un camion, a foncé dans la foule, causant la mort de 86 personnes.
Une grave erreur de la part des équipes de France 2 a marqué cette tragédie. Alors que l'attentat venait d'être perpétré, un journaliste avait réalisé l'interview "d'un homme assis au pied du corps sans vie de sa femme, après avoir appris la mort de son fils". Le CSA avait alors épinglé la chaîne.
Soraya n'aurait dû être qu'une intermittente parmi tant d'autres. Elle n'aurait dû apparaître qu'en tant que fausse Kim Kardashian lors des "35 heures de Baba" le 13 octobre sur C8, puis retourner à sa vie d'anonyme. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu. Sa plastique a attiré Jean-Michel Maire... Alors que Cyril Hanouna lui a proposé d'embrasser le chroniqueur, la jeune femme a ouvertement dit : "Non". L'animateur lui a alors suggéré un "smack", le membre de "TPMP" s'est approché d'elle, elle a tourné la tête et Jean-Michel Maire a plongé sa tête pour l'embrasser sur le sein.
La séquence, diffusée à 1h15, est reprise le matin dans plusieurs médias et heurte la sensibilité de pléthore de téléspectateurs, qui signalent en nombre le comportement du chroniqueur au CSA, dénonçant cette agression sexuelle. La comédienne vient s'expliquer sur le plateau de "Touche pas à mon poste" le lendemain, devant un Jean-Michel Maire en larmes. Le 23 novembre dernier, le CSA a délivré une mise en demeure à la suite de l'affaire du bisou volé. La jeune Soraya a depuis disparu des radars.
Un inconnu entre au "Capital". Le 17 juillet, ce n'était pas François-Xavier Ménage qui était aux commandes du magazine économique de M6. Non, le journaliste s'est envolé sur LCI après avoir fait ses adieux deux semaines plus tôt. Ce dimanche, les téléspectateurs ont découvert un visage neuf sur la chaîne de Nicolas de Tavernost, Bastien Cadéac, dit "le serial entrepreneur".
Diplômé de l'EDHEC, ce trentenaire est devenu le cinquième présentateur de "Capital" depuis sa création. Après une petite polémique sur son CV, qu'il aurait enjolivé, l'animateur s'est intéressé pour le premier numéro du magazine à faire baisser la facture des vacances des Français. Sans veste et sans cravate, Bastien Cadéac a attiré 2,5 millions de téléspectateurs, 13,8% sur l'ensemble du public et 19,8% des femmes responsables des achats de moins de 50 ans, un record depuis juillet 2015.
On ne connaissait pas une telle ambiance. Alors que l'Euro 2016, qui se déroulait en France, a été marqué par un magnifique parcours des Bleus (défaits en finale face aux Portugais), aux risques d'attentats que le gouvernement n'a cessé de rappeler, et aux affrontements violents entre les supporters anglais et russes, les fans des équipes d'Irlande et d'Irlande du Nord ont réveillé les rues, les bars et les gares de métropole.
Remplis de bonne humeur, de joie de vivre et toujours sans agressivité, les supporters verts ont arpenté la France avec leurs chants, donnant de la voix dans chacune des villes où leur nation jouait. Ainsi, leur hymne "Will Grigg's on fire", dédié à l'attaquant nord-irlandais et inspiré de "Freed from Desire" de Gala, a résonné tout au long de la compétition de football, avant d'être repris par les Français eux-mêmes en "Payet's on fire".
Ces fondus de ballon rond se sont aussi fait remarquer à Bordeaux, lorsqu'ils ont bloqué un tramway en chantant, face aux forces de l'ordre, "Stand Up for the French police", sur l'air de "Go West" des "Village People". Certains supporters se sont amusés à fredonner dans un bus une berceuse à un bébé, pendant que d'autres ont entonné un chant à une jeune Française pour la séduire.
En pleine grève d'iTELE le 18 octobre dernier, Jean-Marc Morandini animait le seul programme encore à l'antenne sur la chaîne info, "Morandini Live !". Lors de l'émission média, depuis retirée, l'animateur a échangé avec une certaine Samantha, qui est alors présenté comme "correspondante aux Etats-Unis". Ainsi, la jeune femme "en duplex" commente pour le blogueur le classement des célébrités les mieux payées de la télévision américaine, paru deux semaines auparavant.
Mais qui est réellement Samantha ? Pour son passage, ni photo ni nom de famille, ni même la ville où elle se trouvait n'ont été indiqués. Dans la foulée de l'émission, sa réelle identité est dévoilée sur les réseaux sociaux. Samantha n'est autre que... la fille de Rachel Bourlier, chroniqueuse dans "Morandini Live!", de son vrai nom Samanthan Hellman.
Deux jours plus tard, le journaliste Jean-Marc Morandini a confié, entre deux magnétos, que Samantha n'était pas correspondante outre-Atlantique, faisant valoir "une erreur de synthé". "Elle est photographe professionnelle entre Los Angeles et Londres donc elle connaît très bien la télé américaine (...) Depuis lundi on fait cette émission dans des conditions un peu particulières", a-t-il précisé, confirmant ensuite la filiation avec Rachel Bourlier.
Allo Houston, vous me recevez ? Après un entraînement pendant plusieurs années à l'Agence spatiale européenne, Thomas Pesquet est devenu le dixième Français à s'envoler dans l'espace. Une longue tournée des matinales radios et plateaux télé faite, l'ingénieur a décollé le 17 novembre dernier depuis le Kazakhstan.
Pendant près de six mois, le scientifique doit réaliser des expériences dans son vaisseau et assurer la maintenance de la station spatiale. Mais à l'ère des réseaux sociaux, l'astronaute envoie aussi de nombreux messages avec son compte Twitter et diffuse de nombreuses photos de la terre vue de l'espace.
Le chaos. C'est ce que vit Ismael, habitant d'Alep en Syrie, ville qui subit le conflit violent entre les rebelles et l'armée de Bachar Al-Assad, épaulée par les bombes des avions russes. Depuis le début de ces violences en Syrie daté à mars 2011, le nombre de victimes est estimé à plus de 300.000 personnes.
Depuis le début du mois d'octobre, Hugo Clément, le reporter de "Quotidien" sur TMC éclaire les téléspectateurs avec Ismael, grâce à Skype. Le Syrien décrit au journaliste son quotidien avec les violences, l'incertitude, les morts et l'absence de lueur d'espoir. En plus d'un passage à l'antenne, le membre de l'équipe de Yann Barthès donne régulièrement des nouvelles du jeune homme d'Alep, sur les réseaux sociaux.