Si ce n'est pas lui, ce sera personne. Ce samedi 4 février, Alain Terzian, le président de l'Académie a annoncé que la 42e cérémonie des César, prévue le 24 février, et dont Jérôme Commandeur sera le maître de cérémonie, "n'aura pas de président" après le retrait de Roman Polanski. "Le conseil de l'Académie des César a décidé qu'il n'y aurait pas de président. On ne l'a proposé à personne pour des raisons que vous trouverez vite", a-t-il déclaré.
Le choix de l'Académie des César de confier au réalisateur franco-polonais la présidence honorifique de la plus prestigieuse cérémonie de récompenses du cinéma français avait profondément divisé l'opinion, entre ceux qui soutenaient le réalisateur et ceux qui contestaient sa légitimité en raison de son passé trouble. Au sein même du gouvernement, les avis divergeaient, entre Laurence Rossignol, ministre des Droits des femmes qui avait évoqué un choix "surprenant et choquant" et Audrey Azoulay, ministre de la Culture, qui tempérait en estimant que les faits étaient "graves" mais "anciens" et que le réalisateur demeurait un "cinéaste de grand talent".
Pour rappel, en 1977, Roman Polanski, à l'époque âgé de 43 ans, avait été poursuivi pour avoir violé une adolescente de 13 ans. Après avoir été libéré sous caution, le cinéaste, qui avait plaidé coupable de "rapports sexuels illégaux" avec une mineure, s'était enfui des États-Unis, pays dans lequel il n'a jamais remis les pieds, étant toujours poursuivi par la justice américaine.