Hier midi, les salariés d'iTELE ont reconduit une quatrième fois leur grève démarrée lundi pour protester notamment contre l'arrivée de l'animateur Jean-Marc Morandini, après une nouvelle réunion infructueuse avec leur direction. Ainsi, la poursuite de la grève a été votée par 126 voix sur 146, avec 17 voix contre et 3 abstentions.
Dans l'après-midi, le Conseil supérieur de l'audiovisuel conviait à une audition Jean-Christophe Thiéry, le président du directoire de Canal+, afin d'obtenir des explications sur la situation de la chaîne. Dans un bref communiqué envoyé à l'issue de cet entretien, le gendarme de l'audiovisuel "a manifesté sa vive préoccupation quant à la pérennité de la chaîne iTELE, pour le développement de l'information en continu". De plus, le CSA a "insisté sur la disproportion entre les enjeux liés à l'avenir de cette chaîne (...) et ceux propres à la situation individuelle d'une personnalité des médias", Jean-Marc Morandini.
Du côté des responsables politiques, peu ont commenté cette crise que traverse iTELE. Lors de son point presse à l'issue du Conseil des ministres mercredi, Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement a prudemment souhaité "que les conditions d'un dialogue se remettent en place". La veille, le président de la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, Patrick Bloche, et le sénateur de Paris David Assouline, tous deux socialistes, avaient apporté un soutien public à la rédaction.