A l'occasion de cette fin d'année, puremedias.com vous propose de revenir sur les dix plus gros clashs de 2022. L'année qui s'est écoulée a été une nouvelle fois riche en échanges tendus à la télévision. Ainsi, on retrouve parmi eux la passe d'armes entre Cyril Hanouna et le député LFI Louis Boyard dans "Touche pas à mon poste" sur C8, mais également la colère de Jean Lassalle sur franceinfo: et l'échange d'insultes entre Daniel Cohn-bendit et Luc Ferry sur LCI.
Coralie Dubost vs Pascal Praud
La députée LREM était plus qu'agacée. Dans "L'heure des pros" sur CNews, le 5 janvier, Coralie Dubost n'a pas apprécié être la cible des critiques du présentateur Pascal Praud. Défendant l'application du passe vaccinal à partir de 16 ans, elle a fait face aux remontrances de l'animateur.
"Pourquoi les gens sont déconnectés ? Pour ça ! Vous incarnez la déconnexion ! Vous êtes une députée ! Les gens sur le terrain se disent : 'Ils sont fous, en fait ! Ils sont devenus fous !'", a balancé Pascal Praud. Une remarque qui a fortement agacé la parlementaire : "Je vous explique ou je quitte le plateau ! Si vous dites que je suis folle, je quitte le plateau ! C'est grossier ! Ca, c'est insultant ! Je suis de la représentation nationale. Je débats pendant des heures, je n'accepte pas que vous disiez que je suis folle !". "Non ! Je dis : 'Ils sont fous !'. Non, ce n'est pas grossier !", a répliqué l'animateur de CNews, alors que son interlocutrice répétait qu'elle comptait "s'en aller"
Jean-Pierre Nadir vs Anthony Bourbon dans "Qui veut être mon associé ?"
Le choc entre les deux types d'investisseurs. Le 12 janvier, dans "Qui veut être mon associé ?" sur M6, un entrepreneur a présenté son entreprise Requiem Code, un service qui permet de créer des hommages en réalité augmentée pour les défunts dans les cimetières. Très rapidement, la majorité des investisseurs ont fait part de leur désintérêt pour cette société, refusant de formuler une proposition à Lilian Delaveau. Tous sauf Anthony Bourbon, plus jeune investisseur de l'émission.
"Je suis étonné qu'il y ait eu autant d'ethnocentrisme de la part du jury. Ils parlent de leurs avis, de leurs philosophies. Selon moi, un investisseur ne doit pas penser à ce qu'il a envie de faire, mais si cette solution peut apporter quelque chose au reste du monde", a déclaré Anthony Bourbon. Et d'ajouter : "Clairement, il y a un combat entre deux mondes, les anciens et la jeunesse. Les anciens ne vont pas forcément comprendre (votre concept, ndlr). Les jeunes ne sont pas pareils. Ils ont été élevés avec des équipements digitaux et en se mettant en scène".
De quoi agacer Jean-Pierre Nadir qui a réglé ses comptes avec son collègue : "Je ne suis pas intervenu. Je t'ai laissé déblatérer tes conneries. Le gars part avec 40.000 euros. Tant mieux pour lui. Mais je trouve qu'on a le droit d'avoir un rapport à la mort qui n'est pas le tien". "Et avec toi, si on n'est pas dans le joyeux, c'est qu'on est un ringard. Ce n'est pas comme ça que je prends le sujet. Il y a des vrais gens qui vont dans le cimetière. Je les vois. J'y ai croisé peu de gens qui sont sur Tiktok. Ca viendra sûrement. Mais aujourd'hui, ces gens-là n'y vont pas", a lancé le fondateur d'Easyvoyage.
Jean Lassalle vs Renaud Dély et Gilles Bornstein
La colère du candidat à l'élection présidentielle. Le 6 avril, invité dans "Votre instant politique" présenté par Gilles Bornstein sur franceinfo:, Jean Lassalle a tenu à régler ses comptes avec Renaud Dély. Agacé par l'un des articles de ce dernier, le prétendant à l'Elysée a traité le journaliste de "chien" sur un ton agressif.
"Non, vous ne pouvez pas dire ça !", a tenté de le raisonner Gilles Bornstein. "Si !", l'a coupé, véhément, Jean Lassalle. Et d'ajouter : "Il n'a pas le droit d'écrire ce qu'il a écrit. Et je le dis à Jean Quatremer aussi, ça ce n'est pas de la politique". "Ce (studio) n'est pas un lieu pour régler ses comptes", a répliqué le journaliste contraint de hausser le ton. Jean Lassalle n'en a eu que faire et a poursuivi : "Comment me connaît-il cet homme-là pour porter des jugements aussi graves ? Ce n'est pas digne ! Ce n'est pas digne !". "Jean Lassalle, je ne sais même pas de quoi vous parlez...", a déploré Gilles Bornstein. "Mais lui il va me comprendre, il va me comprendre", a assuré le candidat.
Apolline de Malherbe vs Gérald Darmanin
Règlement de comptes en direct. Le 8 février, invité dans la matinale de RMC et BFMTV, Gérald Darmanin s'est agacé des questions d'Apolline de Malherbe. "Non, mais ne vous vexez pas, calmez-vous, non mais calmez-vous madame, ça va bien se passer...", a attaqué le ministre de l'Intérieur. "Je vous demande pardon, je vous demande pardon ?!", l'a interrompu la présentatrice d'"Apolline Matin", très agacée. "Ça va bien se passer, ça va bien se passer", a répété le ministre.
Non mais Gérald Darmanin, attendez pause, je vous demande pardon, comment vous me parlez ?!", a insisté Apolline de Malherbe, en fronçant les sourcils. "C'est quoi le problème ?", a-t-elle ajouté. "Il y a 30% de baisse sur les (atteintes aux) biens, moi j'en ai marre des discours populistes toute la journée. Vous n'évoquez même pas la baisse (des atteintes aux) biens, la baisse des cambriolages", a défendu l'ancien maire de Tourcoing.
Jean-Luc Mélenchon vs Philippe Corbé
La colère de l'Insoumis. Le 18 février, Jean-Luc Mélenchon a été invité dans "La France dans les yeux" présenté par Bruce Toussaint sur BFMTV. Tournée depuis Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence, l'émission a invité divers Français, de tous bords politiques, à interroger le candidat LFI. Le prétendant à l'Elysée a également été interpellé par Philippe Corbé, chef du service politique de la chaîne info, qui citait notamment des questions posées par des internautes. L'une d'elles n'a visiblement pas plu au candidat à la présidentielle.
"Les déboutés du droit d'asile, est-ce qu'ils doivent être reconduits dans leur pays d'origine ? Et comment ?", a demandé Philippe Corbé. "Ecoutez, je suis candidat à l'élection présidentielle et vous me demandez si la loi sera respectée ? Pourquoi ne le serait-elle pas ?", a réagi Jean-Luc Mélenchon, déjà agacé. "Comment vous le faites ?", a relancé le journaliste. "Mais ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question ! Ah non, non, non. Vous vous trompez ! Il faut poser la question au petit génie qui passe son temps à expliquer qu'il va mettre dehors plusieurs dizaines de milliers de gens alors qu'il sait que c'est impossible", a poursuivi, énervé, le candidat à la présidentielle.
Irrité, Philippe Corbé a rappelé à Jean-Luc Mélenchon que "c'était un sujet sérieux" et que "beaucoup de Français se posaient la question". "C'est vous qui n'êtes pas sérieux dans votre questionnement ! (...) Quelle est l'alternative, monsieur ?", a interrogé l'Insoumis. "Je ne sais pas, je ne suis pas candidat à la République, monsieur", a rétorqué le journaliste. "Ah, voilà ! Vous ne savez pas, vous vous contentez de présenter une impasse. Moi, je ne suis pas un rat de laboratoire ! C'est vous qui avez inventé ces lois absurdes !", a accusé Jean-Luc Mélenchon. "Ce n'est pas moi, c'est vous qui êtes parlementaire !", a riposté Philippe Corbé.
Dans "Elysée 2022", le 17 mars sur France 2, Eric Zemmour et Yannick Jadot s'étaient écharpés au sujet de leurs condamnations judiciaires respectives. Abordant la situation des réfugiés ukrainiens, Eric Zemmour a estimé que son interlocuteur "protégeait tous les criminels en France". "C'est vous qui êtes condamné !", a répondu Yannick Jadot. "Et vous, vous n'êtes pas condamné ? Vous avez été condamné pour atteinte aux intérêts supérieurs de la nation ! Moi, j'ai été condamné pour avoir dit la vérité", a riposté l'ancien visage de CNews. "Ah non ! Ca s'appelle la provocation à la haine raciale", a rétorqué le candidat écologiste.
Evoquant les témoignages de plusieurs femmes, parus dans la presse et accusant Eric Zemmour de harcèlement et d'agression sexuelle, le candidat vert a ajouté qu'il serait "peut-être condamné pour violences sexistes ou sexuelles". "Monsieur Jadot, si vous continuez, je vous attaque en diffamation !", a alors menacé l'ex-plume du "Figaro". "N'hésitez pas ! Les procès, vous les perdez à chaque fois", a balancé Yannick Jadot.
Alexis Corbière vs Dimitri Pavlenko
Le 29 avril, sur Europe 1, Dimitri Pavlenko a reçu en studio le cadre de la France insoumise, Alexis Corbière. Ce dernier, interrogé sur une possible candidature de Taha Bouhafs, avec l'étiquette de la Nupes, avant les révélations d'agression sexuelle contre lui et son retrait de la politique. Le matinalier a notamment rappelé les diverses critiques contre Taha Bouhafs et son procès face à Linda Kebab.
Véhément, le parlementaire de Seine-Saint-Denis a poursuivi : "Vous prenez un jeune homme et vous l'accablez de toute une série de choses ! Tout le monde a le droit de caricaturer, sauf un ! Comme par hasard, il s'appelle monsieur Bouhafs". "Vous sous-entendez quoi, là ?", a répliqué Dimitri Pavlenko. "Je ne sous-entends pas, j'affirme ! J'affirme que vous vous acharnez, vous, et ceux qui mènent ce type de campagne contre des militants qui ont toujours le même profil. Des militants qui sont notamment d'origine maghrébine", a balancé Alexis Corbière.
Et de s'emporter : "Je trouve cela insupportable ! Je dis à toutes ces petites hyènes qui sont de sortie : 'Rentrez dans la niche !'. Vous ne nous ferez pas baisser les yeux. Et votre campagne de calomnie minable. Je m'adresse à vous et à travers vous, ceux qui les mènent. Vous ne nous faites pas peur. On n'en a rien à fiche ! Monsieur Bouhafs n'est pas raciste !". "C'est métaphorique la petite hyène ? Vous me traitez de petite hyène ?", a demandé le journaliste. "Non, pas vous !", a-t-il répondu. "Vous m'avez mis dans le lot. Je ne me permettrais pas de vous parler comme ça...", a souligné Dimitri Pavlenko.
Matthieu Delormeau vs Gilles Verdez
Un débat houleux sur C8. Le 18 mai, les chroniqueurs de "Touche pas à mon poste" sont revenus sur le joueur du Paris Saint-Germain Idrissa Gueye, qui a refusé de jouer samedi dernier lors de la Journée de lutte contre l'homophobie dans le football. Autour de la table du talk-show, Gilles Verdez et Matthieu Delormeau ont très vite échangé deux versions diamétralement opposées sur ce dossier sensible : le premier prenant fait et cause pour le joueur tandis que le second a clamé que l'homophobie n'est pas une opinion.
Ulcéré par Gilles Verdez qui a pris la défense d'Idrissa Gueye, Matthieu Delormeau a lâché : "Tu es vraiment un énorme connard". Et d'ajouter : "L'homophobie, c'est pas une opinion, c'est un délit ! (...) Ce que tu dis là, c'est une honte !". "Il ne pratique pas l'homophobie, vous êtes con ou quoi !", s'est emporté à son tour Gilles Verdez. Et de poursuivre : "Arrêtez de donner des leçons, vous êtes la bien-pensance incarnée... Vous propagez la haine". Pour Matthieu Delormeau, cette accusation a été la sortie de trop : "C'est fini, je ne te parle plus dans la loge. Je le dis à tout le monde : tu es un énorme connard ! Vraiment, Gilles, c'est une honte".
Daniel Cohn-Bendit vs Luc Ferry
Le 22 mai, sur LCI, les deux hommes se sont violemment insultés au sujet du nouveau ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye. Lors de cet échange, Daniel Cohn-Bendit s'est agacé que Luc Ferry le coupe à plusieurs reprises : "Arrête ! Arrête ! Laisse-moi finir maintenant ! J'en ai marre ! Tu as parlé pendant dix minutes !". "Tu dis n'importe quoi ! Tu dis que des conneries !", a rétorqué Luc Ferry. "Même si je dis des conneries, j'ai le droit de parler ! Ta gueule !", a lancé l'ancien écologiste. "La tienne, pauvre crétin !", a surenchéri l'ex-ministre de l'Education nationale. Et d'ajouter : "Tu ne dis que des mensonges en ce moment. C'est insupportable !".
Tension extrême sur le plateau de "Touche pas à mon poste" le 19 novembre. Invité pour évoquer le bateau Ocean Viking qui s'apprête à arriver en France avec à son bord 234 migrants, le député de La France insoumise Louis Boyard a fait dériver le sujet sur les milliardaires français en citant notamment le patron de Vivendi et propriétaire de C8, Vincent Bolloré. Le fait de citer ce dernier lui a valu un sévère rappel à l'ordre de la part de Cyril Hanouna : "Tu sais que tu es dans le groupe Bolloré ici ? Qu'est-ce que tu viens foutre ici alors ? Bolloré t'a donné de l'argent puisque tu étais chroniqueur ici".
S'en est suivi une situation chaotique en plateau où le ton est monté crescendo entre Louis Boyard et Cyril Hanouna qui ont violemment réglé leurs comptes en direct. "Arrête de te la raconter ! Espèce d'abruti. Si t'es député c'est grâce à nous", a même ajouté Cyril Hanouna. Et de balancer : "Tocard ! Bouffon va ! (...) Toi, t'es une merde, toi ! Tu viens ici, tu fais le malin ! C'est des mecs comme toi qui font du mal à la France".