Ce matin, Médiamétrie a publié les résultats de son enquête "126.000 Radio", dévoilant ainsi les audiences de la radio pour la période avril à juin 2012. En tête, NRJ double RTL, France Inter est sur la troisième marche du podium. Le Top 5 est complété par France Info et Europe 1, toutes deux quasi-stables sur un an même si la station de la rue François Ier affiche une chute importante au printemps. Denis Olivennes, directeur de la station, décrypte les résultats pour puremedias.com
Europe 1 est quasi-stable sur un an, vous êtes soulagé ?
C'est la première année d'une nouvelle grille donc c'est un exercice périlleux. Cette grille plait à nos auditeurs, c'est ce qui ressort de l'allongement de la durée d'écoute, de la progression que nous observons sur les cibles, les 25-59 ans, les CSP+, les cadres. La grille séduit notre coeur de cible. Cela se traduit par une stabilité sur un an, avec une légère progression du nombre d'auditeurs et de la part d'audience. On pense maintenant que les atouts de cette grille vont se manifester de plus en plus à l'égard de nouveaux auditeurs.
Europe 1 atteint les 8,7% d'audience cumulée, vous êtes encore loin de l'objectif de 10% fixé à votre arrivée...
Je savais que ça n'allait pas se faire en une saison, dont la moyenne est plutôt autour de 9. J'avais fixé cet objectif à moyen terme. J'observe que la matinale de Bruce Toussaint, qui est le vaisseau amiral et le changement le plus fort de cette grille, a légèrement progressé en un an. Jean-Marc Morandini, Laurent Ruquier et Nicolas Poincaré progressent aussi. On va capitaliser dessus davantage la saison prochaine.
Il n'y a pas eu de véritable effet Bruce Toussaint sur la matinale, il gagne des auditeurs sur un an mais en comparaison avec une vague très faible.
Il a quand même gagné 64.000 auditeurs en un an, il passe de 9,3% à 9,5%. Au total, il a 3 millions d'auditeurs. Quantitativement, pour une première année, c'est pas mal. Par ailleurs, les sondages qualitatifs que nous commandons nous montrent que c'est l'une des nouveautés les mieux accueillies de la rentrée.
Quelles sont les faiblesses ?
Il n'y en a pas... Il n'y a que des forces dont certaines vont mettre plus de temps à se manifester car il y a beaucoup de nouveautés dans cette grille. Par exemple, l'émission de Michel Drucker, qui est un pari, va devoir trouver sa place progressivement. L'articulation entre les jeunes comiques, un ton nouveau et Drucker dans le rôle d'un personnage inattendu, ça prend du temps. Mais j'ai confiance dans l'avenir de cette émission. Sur Europe 1 midi, on va modifier la formule de la tranche.
La rédaction est bousculée depuis plusieurs jours par l'arrivée d'un nouveau directeur, Fabien Namias. Plusieurs journalistes ont été licenciés, vous le soutenez dans son nouveau plan et dans ses méthodes ?
Je suis ravi d'avoir un nouveau directeur de la rédaction jeune, qui connaît bien la station, qui a de l'ambition pour son information et qui a défini un projet auquel la rédaction adhère. Les changements que vous évoquez concernent peu de personnes, il y a 120 cartes de presse dans cette rédaction !
Vous comprenez l'émoi suscité par la méthode, jugée parfois brutale ?
Cela fait partie de la vie d'une rédaction. A chaque fois qu'il y a un nouveau directeur de l'information, il y a un certain nombre de départs et d'arrivées, dans un nombre très limité. Là, il y a plutôt moins de changements qu'avant. Le vrai sujet, c'est le projet de Fabien Namias pour Europe 1.
Quel est-il ?
Ah... Il vous le dira en septembre. Il y travaille avec les équipes actuellement.