Une décision qui se veut pragmatique. Le leader américain du streaming Netflix a annoncé mardi avoir licencié 150 personnes, soit 2% de sa masse salariale. Des employés situés en majorité aux Etats-Unis. Le service de SVOD veut montrer ainsi sa volonté de maîtriser ses coûts fixes, dans un contexte de "ralentissement de la croissance de (ses) revenus", comme l'a résumé le porte-parole de la firme de Los Gatos. Cette décision intervient alors que Netflix a annoncé en avril une perte de 200.000 abonnés au cours du premier trimestre, alors qu'il comptait attirer 2,5 millions d'abonnés supplémentaires. Une première depuis dix ans. Et le service vidéo prévoit d'en perdre encore deux millions de plus au cours de la période avril/juin.
Même s'il domine toujours le marché avec 221,64 millions d'abonnés à travers le monde, Netflix a communiqué ces dernières semaines sur un certain nombre de chantiers pour tenter de résister à cette mauvaise passe. Ainsi, les partages de mots de passe entre foyers seront prochainement limités puisque les abonnés qui s'adonnent à cette pratique devront payer un supplément sur leur abonnement mensuel. Des tests sont en cours sur le marché sud-américain. Le PDG Reed Hastings, qui s'y était toujours refusé jusqu'à présent, a même ouvert la voie à un abonnement avec publicité, pour diminuer le tarif d'accès. Une option que développe également son concurrent Disney+.
Enfin, comme l'a annoncé le site américain "Deadline", pour tenter de renouveler son offre, le service de vidéo à la demande souhaite également développer à terme la diffusion de contenus en direct, que ce soit pour des divertissements ou pour des séries.