Un nouveau soutien pour Gérard Depardieu. Le chanteur Enrico Macias s'ajoute à la longue liste des artistes qui ont soutenu l'interprète d'Obelix dans la polémique suscitée par son exil fiscal. Un départ que Jean-Marc Ayrault a qualifié de "minable". Depardieu avait vertement répondu : "Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je refuse le mot 'minable'. Je vous rends mon passeport et ma Sécurité sociale dont je ne me suis jamais servi". Le comédien Philippe Torreton avait alors pris la défense du Premier ministre dans une tribune très violente parue dans Libération, déclenchant les foudres de nombreux acteurs, de Catherine Deneuve à Brigitte Bardot en passant par Fabrice Luchini.
Ce matin, dans Le Parisien - Aujourd'hui en France, Enrico Macias explique être solidaire de l'acteur même s'il n'est pas concerné par la tranche d'imposition à 75% sur les plus hauts revenus : "Je le comprends. C'est choquant de payer 75% d'impôts. Je ne suis pas concerné, mais je m'inquiète pour mes enfants. J'ai 74 ans, je ne sais pas ce qu'il me reste... S'ils héritent de mon patrimoine, ils ne pourront pas en profiter à cause des droits de succession. Je me demande si je ne vais pas le vendre. Alors, Depardieu a raison, il a eu le courage de partir", dit le chanteur qui, comme Depardieu, a soutenu la campagne de Nicolas Sarkozy.
Cependant, le chanteur ne pense pas à l'exil fiscal : "J'hésite... Je ne gagne pas autant d'argent que lui. Et puis, si j'existe, c'est grâce au public français", affirme le chanteur, qui fait écho à la position de Michel Sardou sur le sujet. Enrico Macias se dit très déçu par le début de quinquennat du PS : "La gauche n'existe pas, elle est tributaire de l'extrême gauche, des écologistes. Je suis de gauche, mais pour moi, la gauche, c'est Blum, Mendès France, Rocard, Mitterrand, pas Ségolène Royal, François Hollande. Je suis plus de gauche qu'eux, même si j'ai soutenu Nicolas Sarkozy". Et le chanteur est toujours persuadé que l'ancien président de la République est l'homme de la situation : "il reviendra et il sauvera la France. Il ne me le dit pas, mais on parle politique. Il est outré de ce qui se passe au gouvernement et aussi à l'UMP. C'est un carnaval", conclut Enrico Macias.