Ce jeudi, Eric Zemmour a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 3.000 euros d'amende pour provocation à la haine envers les musulmans. Cette condamnation vise des propos tenus dans les colonnes du journal italien "Corriere della Sera" en octobre 2014. Dans cette interview qui a entraîné son départ de "Ca se dispute" sur iTELE, le polémiste de RTL et Paris Première déclarait notamment que les musulmans "ont leur code civil, c'est le Coran", qu'ils "vivent entre eux, dans les banlieues. Les Français ont été obligés de s'en aller".
"Je pense que nous nous dirigeons vers le chaos. Cette situation de peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile", estimait Eric Zemmour au cours de l'entretien organisé en marge de la sortie de son livre à succès, "Le Suicide français". Le polémiste ajoutait : "Des millions de personnes vivent ici, en France, mais ne veulent pas vivre à la française".
Lors de l'audience en novembre dernier, ces propos avaient été jugés "stigmatisants", "sans nuance" et visant "l'ensemble de la communauté musulmane" par le procureur de la République. Le parquet avait ainsi requis 10.000 euros d'amende contre Eric Zemmour. De son côté, ce dernier s'était défendu lors de l'audience en expliquant qu'il parlait de "musulmans en banlieue qui s'organisent et qui", selon lui, "sont en voie de sécession".
Habitué des tribunaux désormais, Eric Zemmour a été relaxé le 22 septembre dernier pour avoir évoqué dans une chronique sur RTL des "bandes" d'étrangers "qui dévalisent, violentent ou dépouillent". Le parquet a fait appel de ce jugement et un deuxième procès dans cette affaire est prévu le 6 avril prochain. Eric Zemmour a déjà été condamné en 2011 pour provocation à la haine, après avoir déclaré à la télévision que "la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait".