Eric Zemmour en remet une couche. Ce week-end, dans l'émission "Ca se dispute" d'i-TELE, le journaliste avait apporté son soutien à Marine Le Pen qui, il y a une dizaine de jours, avait annoncé qu'elle allait se désabonner de Canal+, jugeant que c'était une "chaîne de bobos horribles". "Elle le découvre, ça fait 30 ans, c'est la chaîne ontologiquement de bobos ! Elle a été faite pour ça. Elle a été faite par eux, pour eux, pour mépriser le peuple français. C'est la chaîne du mépris du peuple français", s'était énervé Eric Zemmour sur la chaîne d'info du groupe Canal+ dont il est l'un des salariés...
Invité ce soir de "C à vous" avec son compère Eric Naulleau pour parler de l'émission spéciale élections municipales qu'ils présenteront dimanche soir sur Paris Première, Eric Zemmour est revenu sur sa sortie. Le journaliste a d'abord assuré n'avoir eu aucune réaction de la part de la direction de la chaîne suite à sa déclaration. "Je n'avais rien prévu. Je n'étais pas venu en me disant que j'allais me payer Canal+. J'ai dit que, pour moi, Canal+ est la chaîne des bobos depuis des décennies", a-t-il déclaré.
Patrick Cohen a ensuite fait remarquer à l'éditorialiste qu'en disant que la chaîne cryptée "méprisait le peuple français", il était allé "plus loin". "En fait, je parlais du Grand Journal, où je suis allé plusieurs fois et où ça s'est toujours mal passé", a répondu Eric Zemmour. "J'estime que l'idéologie qui est dominante à Canal+ et en particulier au Grand Journal pousse au mépris du peuple. Voilà, c'est ça que je voulais dire", a-t-il ajouté en précisant accepter une invitation sur dix venant de l'émission et ne jamais cacher son désaccord idéologique une fois en direct.
"La télévision, en général, c'est aussi la contradiction entre la quête d'audience et la défense de son idéologie. Ce n'est pas toujours évident. Il y a une majorité de journalistes qui ont une idéologie qui n'est pas toujours similaire au desiderata du peuple qui regarde aussi la télévision", a-t-il expliqué avant d'être rejoint dans sa critique par Eric Naulleau.
"Ca nous est parfois arrivé d'être invités ensemble et on a eu l'impression de tomber dans un traquenard", a-t-il lancé, déplorant par exemple que son collègue ait été critiqué, en direct, pour avoir plusieurs fois déjeuné avec Jean-Marie Le Pen. "On a l'impression qu'il n'y a qu'une seule sorte de catégorie d'invités qui échappe au ronron promotionnel... et ce sont toujours les mêmes", a-t-il conclu en affirmant que l'émission présentée par Antoine de Caunes passait "des messages subliminaux".