Eurovision Junior 2024 : Alexandra Redde-Amiel révèle comment les jeunes candidats sont protégés des réseaux sociaux

Une troisième victoire consécutive pour la France ? Titouan Hervo va défendre les couleurs tricolores durant la finale de l’Eurovision Junior 2024 qui sera retransmise, samedi 16 novembre à 18h, sur France 2. Pour soutenir le chanteur breton âgé de 14 ans, une cérémonie a eu lieu mi-octobre à l’Hôtel de Ville de Quimper et a rassemblé un public venu nombreux. Animée par Alexandra Redde-Amiel, la cheffe de la délégation française à l'Eurovision, l'événement a notamment été marqué par la performance de Titouan qui a chanté son titre “Comme ci, comme ça”, accompagné par une chorale.

Au cours d’un échange avec les journalistes de différents médias, dont Puremédias, Alexandra Redde-Amiel a eu droit à la question : “La France a gagné en 2023 avec Zoé Clauzure et en 2022 avec Lissandro. Une troisième victoire d’affilée est-elle réellement possible ?”. Elle a alors répondu : “Mais la vie ne vaut d’être vécue que si elle est folle ! Moi je crois tout, je suis la plus positive au monde. Et je pense que c’est en créant de l’énergie positive qu’on arrive à faire les plus belles choses. Donc oui complètement, je crois en la victoire de Titouan. En tout cas, c’est comme ça que je construis et que je travaille avec mes équipes. Après, je prépare toujours les enfants à un podium ou à une place un petit peu plus basse. Je les stimule en permanence pour qu’ils soient dans une énergie positive sur scène”.

Concernant les audiences des éditions précédentes, la directrice des divertissements et des jeux de France Télévisions a précisé : “On est autour d’1.700.000 téléspectateurs à 16h un dimanche, soit au-dessus de la moyenne de la case. C’est vrai que l’Eurovision Junior n’est pas en prime-time, parce qu’il y a des décalages horaires avec certains pays et qu’on ne peut pas y arriver aujourd’hui. Néanmoins, on a réussi à donner plus de visibilité au programme en le mettant désormais le samedi à 18h. On a commencé à bouger les lignes, c’est de l’access quand même ! Il faut continuer à faire grandir cette marque qui est une marque hyper importante pour l’avenir… Et il y aura de belles surprises l’année prochaine pour faire entrer d’autres pays dans le concours”.

Face à la presse, celle qui est en poste depuis 2018 à France Télévisions n’a pas hésité à expliquer comment les participants de l’Eurovision Junior sont protégés des réseaux sociaux. “On met ce qu’on appelle des bodyguards numériques. On ne peut pas aujourd’hui accepter d’amener un enfant qui doit porter sur ses épaules des haters. Donc on le protège, on met des bodyguards numériques très souvent. Pour la version adultes aussi d’ailleurs, puisqu’aujourd’hui, les réseaux sociaux sont devenus quand même très compliqués. Concrètement, ce sont des algorithmes qui permettent de retirer tout ce qui est très violent. Avec des mots-clés qui sont définis, prédéfinis par les équipes de notre service numérique. Et à chaque fois que ces mots-clés sortent, ils ne sont pas diffusés”, a-t-elle raconté.

Avant de poursuivre aussitôt pendant la conférence : “Il y a des règles qui sont très très fermes sur le Junior, c’est-à-dire qu’il y a une charte autour des enfants. Une charte de protection, une charte autour de la violence… D’ailleurs, je pense que cela évoluera aussi comme ça pour la version adultes. À un moment donné, il y aura des chartes qui seront mises en place. Parce que cette charte-là, elle est essentielle et cela protège énormément de beaucoup de choses. On ne peut pas faire autrement ! Les enfants, ils arrivent avec leurs cultures mais c’est vrai qu’ils sont ultra-protégés sur la scène internationale. En Angleterre, ils ont des grosses grosses chartes. L’Angleterre a beaucoup apporté au concours de l’Eurovision Junior sur justement toutes ces chartes autour des enfants”.

Évidemment, Alexandra Redde-Amiel n’a pas manqué de s’exprimer sur la version adultes de l’émission. “On peut s’attendre à une annonce du candidat ou de la candidate avant la fin de l’année. Je vais être très honnête avec vous, quand on est en plein dans l’Eurovision Junior, je mets vraiment en stand-by l’Eurovision. D’ici la fin de l’année, oui, j’aurai sûrement des annonces à vous faire ! Je ferai une vraie prise de parole entre la fin décembre et j’espère début janvier 2025. Je sais que c’est quelque chose qui est très attendu. Et si on veut gagner, il faut une France hyper-mobilisée et qu’on soit hyper-concentrés sur là où on veut aller”, a-t-elle fait savoir.

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Enfin, la quadragénaire, qui a longtemps été productrice, a dressé le bilan de l’édition 2024 de l'Eurovision. Elle a déclaré au sujet de la compétition qui s’était disputée à Malmö en Suède : “Si je devais dire un mot, c’est intense, sous toutes ses formes. C’est intense par sa géopolitique, c’est intense parce que j’ai eu un merveilleux artiste (Slimane, ndlr), c’est intense parce qu’on avait une chanson exceptionnelle, c’est intense parce qu’on sentait presque le monde autour de l’Eurovision cette année-là, pas seulement l’Europe. Et c’est intense parce que j’ai beaucoup de chance de faire ce métier que j’adore. J’adore ce que je vis ! J’adore mes angoisses, j’adore mes stress, j’adore quand l’Eurovision à la fois est fragile et à la fois est fort”.