Un couple bien décidé à ne pas se laisser faire. Depuis que Jean-Jacques Bourdin s'est fait flasher le week-end dernier après un important excès de vitesse sur une autoroute du Cantal (186 km/h au lieu des 130 km/h autorisés), le matinalier est sous le feu des critiques. Il a tenu à se justifier jeudi dans "Bourdin Direct" sur RMC Découverte et RMC, expliquant notamment que "l'autoroute était absolument vide à l'horizon, il n'y avait pas une voiture. En pleine ligne droite, le temps magnifique". Dans le même temps, son épouse, la journaliste Anne Nivat, n'a pas ménagé ses efforts sur les réseaux sociaux pour le défendre, évoquant "quelqu'un (qui) a sorti l'info pour nuire et se faire mousser".
S'il a reconnu l'excès de vitesse, Jean-Jacques Bourdin s'est en revanche inscrit en faux concernant l'interdiction de déplacement avancée par "La Montagne". Le quotidien a fait état d'une amende de 135 euros car le journaliste se trouvait à plus de 100 km de son domicile. "Excès de vitesse, oui. Interdiction de déplacement, non parce que j'en avais deux : une professionnelle et une personnelle. Mais je ne vais pas m'étendre sur mon autorisation personnelle parce que ça, ça me concerne et ma vie privée n'intéresse et ne doit intéresser absolument personne", a lancé Jean-Jacques Bourdin à l'antenne jeudi.
Mais la position de ce dernier sur sa vie privée a évolué quelques heures plus tard. Anne Nivat a en effet adressé un communiqué aux gendarmes, co-signé par Jean-Jacques Bourdin et relayé sur internet par Gendarmes & citoyens, une association professionnelle nationale militaire. La journaliste évoque en préambule son soulagement d'avoir eu la certitude que "la fuite envers le journal local ne provient pas de ce corps de métier".
Si le couple assume de nouveau l'excès de vitesse - Jean-Jacques Bourdin a affirmé qu'il était seul dans son véhicule à ce moment-là - Anne Nivat apporte des précisions pour justifier la présence de son mari dans le Cantal au moment des faits : "Mon mari avait deux raisons valables : la première, rendre visite à sa mère mourante en EPHAD dans une ville du sud de la France, qu'il n'avait pas vue depuis 2 mois (et) un document de son employeur prouvant qu'il peut voyager pendant le confinement. Moi aussi, je possède ce papier de mon employeur, ainsi que tous les journalistes qui en ont fait la demande".
"Mon mari se fait attaquer sur les réseaux sociaux de façon tellement quotidienne que nous n'y portons en général pas la moindre attention. Sauf quand cela touche notre vie privée", pointe Anne Nivat. Et de regretter pour conclure que "La Montagne" ait publié une fausse information. "Un journal qui n'a pas procédé à un travail journalistique de croisement de ses sources", dénonce la professionnelle, même si le titre de presse quotidienne régionale s'en est défendu après une mise à jour de son article original ; "(ses) sources ayant été bien croisées", a indiqué la rédaction.