Lille fera face à Cannes. Selon une information du Monde.fr, officialisée depuis par le Ministère de la culture et de la communication, la capitale de la région Hauts-de-France a été préférée à Paris pour organiser le festival international des séries voulu par le gouvernement. Selon le communiqué envoyé par la rue de Valois, la candidature lilloise est parvenue à "faire apparaître un large consensus", rappelant que ce projet de festival doit "réunir les meilleurs professionnels pour bâtir un rendez-vous international de la création de séries".
Portée par Martine Aubry, maire de Lille, et Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, la candidature de la cité nordiste faisait figure de favorite depuis plusieurs semaines. Selon Le Monde.fr, la situation géographique de Lille, plus proche du Royaume-Uni et des pays scandinaves, et son projet tourné vers le public, ont joué en sa faveur. Finaliste malheureuse, Paris aurait, de son côté, pâti de la rivalité entre le festival Série Series organisé à Fontainebleau et financé en partie par la région Ile-de-France et le festival Séries Mania, soutenu par la Mairie de Paris.
En sus de ces deux festivals majeur, la cité nordiste devra surtout faire face face au festival dissident qui sera organisé, dès le printemps 2018, à Cannes. David Lisnard, maire de la station balnéaire azuréenne, l'avait officialisé en janvier dernier, alors que la candidature de Cannes venait d'être éliminée par le gouvernement. En guise de pied-de-nez, la ville du sud de la France avait annoncé, il y a quelques semaines, la nomination de Fleur Pellerin, prédécesseur d'Audrey Azoulay rue de Valois, à la présidence de l'événement.
Une nomination qui n'a rien d'anecdotique puisque Fleur Pellerin est aussi la véritable initiatrice du projet de festival. Autre atout décisif dans la manche de l'édile cannois : le groupe Canal+, partenaire du festival du film éponyme, a accepté d'être partenaire de la première édition du festival international de séries de Cannes. Pour rappel, celui-ci sera notamment adossé au Marché international des programmes de télévision, dit MIPTV. Alors que son concurrent cumule les forces, le festival de Lille aura donc fort à faire pour s'imposer, mais pourra s'appuyer sur un important financement public.