France Gall balance dans une longue interview publiée ce matin dans Le Parisien. La chanteuse de "Ella, elle l'a" règle ses comptes avec Jenifer. France Gall est très agacée que celle-ci reprenne 12 de ses chansons dans un album hommage sans qu'on lui demande son accord. "Jenifer fait la promotion de son disque de reprises de mes chansons, qu'elle a réalisé en secret, sans mon accord", indique-t-elle en déplorant que la maison de disque ne lui ait même pas fait parvenir l'album.
France Gall est également en colère contre l'émission "Samedi soir on chante France Gall" présentée par Estelle Denis et diffusée le 1er juin dernier. "Les producteurs ne doivent pas beaucoup m'estimer pour faire un show aussi 'cheap'. C'était raté. Là aussi, ils l'ont fait sans mon avis. Il y a un vrai cynisme ambiant", lance-t-elle.
Mais c'est sur le terrain politique que les positions de la chanteuse ont le plus surpris. France Gall émet clairement des doutes sur le mariage pour tous et avoue "comprendre" ceux qui ont manifesté pour s'y opposer. "Je comprends que les gens soient descendus dans la rue pour s'y opposer, explique la chanteuse. C'est quelque chose d'énorme cette loi : changer la nature des choses. Cela me semble fou qu'un mariage ne soit pas entre un homme et une femme. C'est incroyable". Toutefois, elle affirme que cette réforme était inévitable : "On ne peut pas faire autrement, car ce sont les temps nouveaux et qu'il faut s'y adapter. Les homosexuels ont une vraie place aujourd'hui."
France Gall confie pourtant avoir voté François Hollande en 2012, alors qu'elle avait voté pour Nicolas Sarkozy en 2007. "J'avais voté Sarkozy à la Présidentielle précédente, et donc pour la première fois à droite. Sans doute parce que je l'avais croisé dans le cadre de l'association Coeur de femmes que je défendais. Il a naturalisé 25 femmes qui venaient de la rue. Mais, l'an passé, j'ai voté Hollande parce que, ici, nous sommes une maison de gauche", déclare-t-elle. Un choix qu'elle assume aujourd'hui : "En France, on a un président en difficulté parce que le monde est en difficulté. Il faut le laisser travailler", conclut-elle.