L'institution coupe court à la polémique. Vendredi dernier, alors que le monde du cinéma s'était mis sur son 31 pour la prestigieuse cérémonie des César, une militante écologiste a joué le trouble-fête. Habillée d'un t-shirt où l'on pouvait lire "Plus que 761 jours", la membre du collectif "Dernière rénovation" a profite de l'exposition pour alerte sur la cause climatique. Mais face à cette intrusion, l'Académie des César et Canal+ ont fait le choix de couper la retransmission pendant une minute. Pendant ce temps-là, l'invitée surprise était retirée de la scène par des agents de sécurité. Une photo la montre même portée à bout de bras par deux agents de sécurité.
Il n'en fallait pas moins pour que l'Académie - et son diffuseur - soient accusés de censure ou d'avoir cherché à cacher le message. Pourtant, l'institution a démenti ces rumeurs dans une interview donnée au "Film Français". Un porte-parole explique qu'ils se sont contenté d'appliquer leurs règles de sécurité.
"Dès lors qu'une personne extérieure - qui n'a pas été invitée dans la salle ou dont la prise de parole n'a pas été négociée auparavant avec les organisateurs - fait irruption sur scène après avoir contourné les dispositifs de sécurité, personne ne peut a priori connaître les intentions de celle-ci", explique-t-on à l'Académie. Si la militante était pacifique, ça aurait pu ne pas être le cas, or, "il est du devoir de l'Académie de tout mettre en oeuvre pour protéger la sécurité de tous les invités".
L'institution n'a pas été la seule critiquée pour la gestion de cet événement. Les deux célébrités sur scène à ce moment-là, Ahmed Sylla et Léa Drucker, ont également été prises dans le torrent. On leur reproche leur attitude, notamment leurs grands sourires gênés. Sur Instagram, l'actrice a commenté la séquence et organisé sa défense. Elle estime avoir simplement eu "le rire de celui qui sait qu'il est dans la merde", mais n'en est pas moins consciente de "l'urgence climatique". La comédienne a tout de même déploré que le message ait pris cette forme.