C'est l'un des événements cinématographiques des prochains mois. Le 12 juin prochain sortira dans les salles obscures françaises "Star Trek Into Darkness", suite du "Star Trek" de J.J. Abrams. Sorti en mai 2009, le premier volet a été couronné de succès avec 386 millions de dollars de recettes à travers le monde pour 150 millions de dollars de budget. En France, ce sont près de 819.000 spectateurs qui se sont rendus en salles, un vrai succès pour une franchise qui était à la peine chez nous.
A l'affiche de ce "Star Trek Into Darkness", on retrouve les acteurs du premier volet de 2009, à savoir Chris Pine dans le rôle du Capitaine Kirk et Zachary Quinto en tant que Monsieur Spock. Zoe Saldana, Karl Urban et Simon Pegg seront également de la partie. Proposé en 3D, le film de J.J. Abrams a néanmoins été tourné en 2D mais il s'agira d'"une conversion de très haute qualité", comme l'avait promis le réalisateur fin 2011.
Cependant, dans un entretien accordé au magazine britannique SFX, J.J. Abrams révèle qu'il se serait bien passé de cette 3D et qu'elle n'était pas même prévue au programme ! C'est en réalité Paramount, le studio derrière "Star Trek Into Darkness", qui a exigé que le long métrage sorte en 3D. "Le studio m'a dit 'Si tu veux le faire, tu dois le faire en 3D, pour des raisons économiques'" a expliqué J.J. Abrams.
"Mais mon sentiment était que je n'aimais pas la 3D. Alors l'idée de faire Star Trek en 3D était ridicule" juge-t-il. Le réalisateur confie en effet ne pas réussir à apprécier pleinement cette technologie. "J'ai parfois des problèmes avec la 3D. Je ne la vois pas bien. J'ai des maux de tête. Ca m'embête. Je déteste les lunettes. Je déteste le fait que les choses soient si sombres" se justifie-t-il.
Malgré ses réticences, J.J. Abrams a accepté de convertir "Star Trek Into Darkness" en 3D et semble au final avoir apprécié l'expérience. "J'ai eu une approche très cynique. Et, en fait, nous avons utilisé des techniques qui n'ont jamais été employées auparavant pour de la 3D. Ils ont compris certaines choses. Ils ont fait assez de films avec ce nouveau procédé désormais pour comprendre comment éliminer certains de ces problèmes" raconte J.J. Abrams.
Parmi les procédés appréciés du réalisateur, il y a "la possibilité de découper des plans en zones 3D, d'utiliser plusieurs caméras virtuelles". "Ces choses-là m'ont convaincu, alors qu'avant, j'étais vraiment contre la 3D. Il y a ce mythe selon lequel le rendu ne sera pas bon si on ne tourne pas le film en 3D. Mais l'opposé peut être vrai également" assure-t-il. "L'important pour moi, c'est que j'ai pu faire mon film en 2D comme je voulais le faire, et puis il a été converti en 3D mais sans que ça dénature la 2D" termine J.J. Abrams.