Jack Lang prend la parole. Interrogé par TV Mag, l'ancien ministre de la Culture a commenté l'actualité récente de la télévision. Le président de l'Institut du monde arabe s'est notamment félicité de la nomination d'une femme à la tête de France Télévisions. "Enfin !, ai-je envie de dire".
Questionné ensuite sur la polémique entourant la nomination de Delphine Ernotte, Jack Lang n'a pas semblé s'en inquiéter. "Mieux vaut la polémique que l'indifférence. Et surtout la suspicion politique. Même chose pour Mathieu Gallet à Radio France : ça démontre l'indépendance du CSA, qui n'est pas là pour être servile", a-t-il expliqué
Au cours de cet entretien, l'ancien ministre de la Culture a aussi qualifié la revente de Numéro 23 d'"étrangeté". "Comment comprendre qu'on puisse obtenir, sans débourser un centime, une chaîne et ensuite la revendre? Je m'interroge...", a-t-il confié. Sur la polémique Agnès Saal, Jack Lang a en revanche appelé à la mesure. "À l'évidence, elle a commis une faute difficilement acceptable. Moi-même, je ne l'accepte pas, mais ce n'est pas une raison pour s'acharner sur elle. Pour la détruire. Elle a été sanctionnée. Il y a d'autres situations qui mériteraient...", a-t-il commenté.
Jack Lang a enfin été interrogé sur la TNT, dont il n'est visiblement pas friand. "Par tempérament et analyse, je n'ai jamais été très favorable à la création de la TNT et à la multiplication des chaînes, qui puisent leurs ressources dans un marché publicitaire fragile. C'est une solution de facilité que de multiplier les réseaux sans leur imposer un minimum de règles. Ce que nous avions construit avec les chaînes publiques et privées était une véritable régulation du système. Et puis y a-t-il des chaînes de la TNT si étonnantes que cela aujourd'hui ?", a-t-il commenté.